Philips: un deuxième trimestre terni par les problèmes sur des appareils respiratoires

Le géant néerlandais de l’électronique Philips a annoncé lundi une baisse de son bénéfice net au deuxième trimestre, plombé par un rappel mondial d’appareils respiratoires défectueux, utilisés notamment pour traiter l’apnée du sommeil à domicile.

D’avril à fin juin, son bénéfice net a reculé de 27% à 153 millions d’euros, partiellement en raison d’un déclin à deux chiffres dans sa division d’appareils respiratoires. En revanche, Philips a fait état d’une hausse de 9% de son chiffre d’affaires trimestriel à 4,23 milliards d’euros, par rapport à la même période de l’année précédente.

En juin, le groupe avait lancé un rappel dans le monde entier sur certains appareils de ventilation mécanique, en raison d’un possible problème concernant de la “mousse insonorisante présente dans ces dispositifs médicaux”. Il avait alors expliqué que ce défaut pourrait provoquer des irritations (peau, yeux et voies respiratoires), des réactions inflammatoires, de l’asthme et, en cas d’exposition à plus long terme, serait susceptible d’entraîner des effets indésirables sur d’autres organes (tels que les reins et le foie, NDLR) et un risque cancérigène.

Au premier trimestre, il avait déjà passé une provision de 250 millions d’euros en vue d’éventuels risques liés à ses appareils. “Nous avons mobilisé les ressources nécessaires dans l’ensemble de l’entreprise pour résoudre le problème de qualité des composants de certains de nos produits pour le sommeil et les soins respiratoires”, a déclaré Frans van Houten, directeur général de Philips, cité dans un communiqué. “Nous sommes en discussion avec les autorités réglementaires compétentes pour obtenir l’autorisation de commencer à déployer les kits de réparation et les dispositifs de remplacement que nous produisons”, a-t-il ajouté.

Sur l’ensemble de l’année 2021, M. van Houten a prédit une hausse à un chiffre de ses ventes, même si un certain nombre d’incertitudes demeure en raison de la pandémie de coronavirus et de son impact sur la pénurie de composants électroniques. La compagnie, qui a démarré il y a 100 ans en fabriquant des lampes, s’est récemment diversifiée dans les soins de santé et a vendu en mars sa branche d’appareils électroménagers.

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