Oracle OpenWorld: cloud, Web 2.0, BEA, iPhone

Même si elle ne déploie pas encore de réelle stratégie cloud computing et ne semble pas vouloir constituer elle-même de server farm sur laquelle héberger les solutions des clients (le rôle en est pour l’instant laissé à son partenaire Amazon), Oracle procède à quelques annonces cloud computing.

Même si elle ne déploie pas encore de réelle stratégie cloud computing et ne semble pas vouloir constituer elle-même de server farm sur laquelle héberger les solutions des clients (le rôle en est pour l’instant laissé à son partenaire Amazon), Oracle procède à quelques annonces cloud computing.

C’est ainsi que les entreprises peuvent désormais acquérir des licences Database 11g, Fusion Middleware et Enterprise Manager en vue de les déployer en environnement de cloud computing. Partenaire pour la circonstance: Amazon Web Services et son environnement EC2 (Elastic Compute Cloud). D’autres partenaires pourraient venir s’ajouter à la faveur d’autres annonces cloud.

D’emblée, Oracle souligne qu’il ne sera sans doute pas question pour les clients de gérer réellement leur base de données 11g dans le cloud. Question de bande passante et de performances… Oracle entrevoit plutôt d’autres scénarios, tels que du stockage, voire de la sauvegarde de bases de données. Par exemple, pour stocker une copie d’une base de développement ou la copie de sauvegarde. A cet effet, Oracle présente un Secure Backup Cloud Module qui permet de recourir à la solution S3 (Simple Storage Service) d’Amazon comme plate-forme de sauvegarde pour base de données. Les données pourront y être sauvegardées sous forme chiffrée.

Pour convaincre marché et utilisateurs que l’intégration de BEA est bel et bien engagée, Oracle enchaîne depuis quelques mois les annonces- essentiellement quelques premières concrétisations de développements en cours chez BEA ou des ‘suites’ qui voient se marier solutions BEA et produits Oracle.

Plusieurs annonces de la conférence OpenWorld s’inscrivent dans ce contexte.La version 3 de l’Oracle SOA Suite 10g s’intègre ainsi avec l’Oracle Service Bus (basé en fait sur celui de BEA) et la WebLogic Suite. Eléments constitutifs de cette ‘suite’: outil de développement JDeveloper, BPEL Process Manager, Web Services Manager, BAM, Oracle Business Rules, Complex Event Processing, ainsi qu’une série de connecteurs.

L’Enterprise Repository 10g version 3 (un héritage BEA, devenu le référentiel de gouvernance SOA d’Oracle) devrait, lui, hériter de nouveaux potentiels de gouvernance pouvant être appliqués à des applications Oracle ou tierces.

L’Oracle BPM Suite, combinant des technologies Fusion Middleware et BEA, inclut quant à elle les éléments suivants: BPEL Process Manager (création et orchestration de processus et de services Web), Business Activity Monitoring (création de tableaux de bord interactifs et génération d’alertes), Oracle Business Rules (outil autorisant la définition et la modification de logique business par les analystes business), Business Process Management (outils de création et optimisation de processus business).

En gestion d’identité, l’Oracle Entitlements Server 10g v.3 n’est autre que la nouvelle mouture de l’ancien AquaLogic Enterprise Security. Il sert à créer et gérer centralement les privilèges d’accès (basés sur l’identité de l’utilisateur ou sur le rôle).

Oracle annonce par ailleurs la création d’une Identity Assurance Partner Alliance dont l’objectif est de proposer des solutions pré-intégrant l’Identity Management Suite avec des technologies de tiers de telle sorte à implémenter des potentiels tels que géolocalisation sur Internet, authentification multi-facteurs, sécurité d’équipements terminaux ou accès à distance sécurisés. Parmi les partenaires concernés, citons notamment Juniper Networks, Quantum Secure, Vasco, ActivIdentity, Bio-Key ou IDology.

L’Oracle GRC Suite (governance, risk, compliance) accueille de nouvelles versions des composants Application Access Controls Governor, Fusion GRC Intelligence et GRC Manager.

Le potentiel analytique du Fusion GRC Intelligence inclut notamment la description d’une segregation of duties (SoD) par processus, par risque et par réglementation, la génération de tableaux de bord dynamiques, ou encore la mise en exergue de rapports qui pointaient des risques de transgression de privilèges mais qui n’ont pas été suivis d’effets.

Un nouveau potentiel de visualisation permet de représenter graphiquement la SoD, en ce compris en fonction du contexte. Objectif: identifier plus rapidement les problèmes, procéder à une analyse prédictive sur base de normes et règles existantes. Le module Application Access Controls Governor permet, lui, d’analyser les détails sous-jacents.

Les fonctionnalités Web 2.0 continuent de s’insinuer dans certains produits Oracle, tels l’e-Business Suite, l’EPM (Enterprise Performance Management), le serveur de collaboration Beehive ou encore le CRM qui, du coup, prend l’appellation de ‘social’ (l’objectif étant ici de favoriser les échanges entre entreprises et clients, entre commerciaux, entre clients… pour optimiser campagnes, recherche d’opportunités commerciales, achats de produits connexes ou ayant séduit des profils similaires, etc.). Trois modules applicatifs ont d’ores et déjà été lancés (Sales Prospector, Sales Campaign, Sales Library). Deux autres (Co-creation et Spaces) sont en préparation.

Plusieurs applications destinées à l’iPhone d’Apple étaient également au rendez-vous de l’OpenWorld 2008. Elles viennent ainsi rejoindre les modules Business Indicators (surveillance de données de performances) et Mobile Sales Assistant (application CRM pour commerciaux) déjà présentés en juillet dernier.

Nouveaux venus: deux modules Oracle Business Approvals (l’un pour décideurs, l’autre pour responsables commerciaux), qui seront disponibles pour téléchargement sur Apple App Store dans le courant du 2ème trimestre. Elément complémentaire nécessaire: un connecteur, fourni par Oracle, autorisant l’intégration avec les applications ERP et CRM (e-Business Suite et Siebel) d’où proviennent les informations.

Oracle Business Approvals for Managers permet aux décideurs de visualiser des actions sur leur iPhone et d’autoriser des dépenses, processus d’achat, octroi de congés, de gérer des demandes d’emplois… Oracle Business Approvals for Sales Managers vise, lui, la gestion d’offres d’achat. La Belgique aura droit à la version anglaise.

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