Les SSII indiennes courtisent l’Europe

Affichant des taux de croissance insolents, les fournisseurs indiens de services sont confrontés aujourd’hui tant à une appréciation de la roupie par rapport au dollar qu’à une rotation forte de leur personnel (30% environ) et à des salaires en hausse (de l’ordre de 15% par an), sans parler d’une baisse de leur capitalisation boursière. Du coup, l’Europe est vue comme un nouvel Eldorado.

Affichant des taux de croissance insolents, les fournisseurs indiens de services sont confrontés aujourd’hui tant à une appréciation de la roupie par rapport au dollar qu’à une rotation forte de leur personnel (30% environ) et à des salaires en hausse (de l’ordre de 15% par an), sans parler d’une baisse de leur capitalisation boursière. Du coup, l’Europe est vue comme un nouvel Eldorado.

Certes, les sociétés indiennes de services – essentiellement Tata Consultancy Services (TCS), Wipro et Infosys – continuent à présenter des résultats à faire pâlir d’envie leurs concurrents américains et européens. Ainsi, les ventes du secteur devraient augmenter cette année de 33% pour atteindre 64 milliards $, selon les chiffres de la Nasscom (National Association of Software and Services Companies). Et les exportations devraient représenter 40,8 milliards $, essentiellement vers les Etats-Unis, même si l’Europe prend une place toujours plus importante.

D’ailleurs, depuis janvier, la Nasscom a lancé un programme spécifique pour aider les sociétés indiennes à pénétrer le marché européen. De même, les sociétés indiennes diversifient de plus en plus leur portefeuille de services pour évoluer de la maintenance applicative (migration de données par ex.) et de la pure écriture de code vers du conseil et de l’intégration de progiciels (dont SAP) et la gestion d’infrastructures, voire la prise en charge de processus métier (ressources humaines, achats, finances, etc.).

Dans ce contexte, beaucoup d’observateurs s’attendent à voir des sociétés de services indiennes réaliser des acquisitions sur le Vieux Continent. Des noms d’entreprises comme Devoteam, Alten et Ordina sont cités, de même que des sociétés informatiques de grands groupes tels que BMW, BASF ou la Lufthansa. Ainsi, la conclusion d’un partenariat entre TCS et T-Systems pourrait marquer le début des “hostilités”.

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