Les conducteurs de voitures autonomes doivent encore régulièrement intervenir

© Google

Les voitures autonomes n’ont pas encore causé d’accident, mais c’est dû au fait qu’elles ne peuvent pas rouler sur la route sans qu’un conducteur soit à leur bord, comme il ressort de rapports.

Voilà donc ce qui apparaît à la lecture des rapports que les diverses entreprises expérimentant ce genre de voitures ont transmis au Department of Motor Vehicles (DMV) de Californie. Dans cet état, il convient de remettre une fois par an un aperçu des interventions effectuées par le conducteur dans le cas de voitures autonomes roulant sur la route.

Les rapports d’entreprises telles Bosch, Google, Nissan, Mercedes-Benz, Nissan, Tesla et Volkswagen sont malaisément comparables entre eux. Certains indiquent uniquement en termes généraux la raison de l’intervention, alors que d’autres l’expliquent dans le détail. Et cela fait naturellement aussi toute la différence dans la manière intensive dont la voiture autonome a roulé sur le réseau routier de la Californie. Les tests réalisés dans d’autres états ne doivent pas faire l’objet de rapports.

Encore des imperfections

Ces rapports permettent de conclure qu’il y a encore pas mal de pain sur la planche au niveau de la voiture autonome, avant qu’elle ne puisse prendre la route sans causer de dommages. Google, par exemple, a fait rouler 49 voitures qui ont parcouru 424.000 miles en Californie durant la période comprise entre novembre 2014 et décembre 2015 inclus, ce qui représente un tiers de tous les kilomètres des voitures testées. Durant cette période, les conducteurs à bord ont été forcés de prendre le volant à 341 reprises, parce qu’un problème technique les y a obligés ou parce qu’ils l’ont estimé nécessaire. Dans cette dernière catégorie, l’on recense 69 cas, alors que dans 13 de ceux-ci, le conducteur a pris le volant pour éviter une collision, selon Google.

Tesla ne mentionne pour sa part aucune intervention. L’entreprise se sent ainsi aussi libérée de l’obligation de fournir davantage d’informations sur l’importance de son programme de tests en Californie. Des entreprises comme Bosch, Mercedes Benz et Volkswagen ne relatent, elles, les incidents qu’en des termes généraux. Il en résulte qu’il est malaisé de faire la différence entre des objectifs de tests et de véritables incidents. Il s’agit cependant parfois de nombres assez élevés. De leur côté, Nissan et Delphi donnent plus de détails: la non-reconnaissance de véhicules des services de secours portant un gyrophare, la non-reconnaissance d’un véhicule à l’arrêt sur la bande de circulation de la voiture autonome, une intervention afin d’accorder plus d’espace à un cycliste, des problèmes suite à une absence de marquage au sol, la non-reconnaissance d’un signal ‘stop’ en raison d’un soleil rasant, des problèmes de passage d’une bande de circulation à l’autre dans un trafic dense, bref toutes de choses qui font sacrément penser à des humains.

Source: Automatiseringgids

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