“La SNCB doit être plus souple dans l’ouverture de ses banques de données”

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

La ministre de la fonction publique et des entreprises publiques, Inge Vervotte, souhaite que la société des chemins de fer, la SNCB, soit plus ouverte quant à la mise à disposition de ses banques de données en ligne. Autrement dit, le site mobile iRail développé par des étudiants trouble encore et toujours les esprits. “La SNCB doit défendre ses intérêts sur le plan des droits intellectuels”, déclare Inge Vervotte dans une réponse à une question du parlementaire Peter Dedecker de la N-VA. “J’ai demandé à la SNCB de se montrer quelque peu plus souple lorsqu’il s’agit de mettre à disposition les banques de données utilisées pour les applications informatiques consultables gratuitement sur internet.”

La ministre de la fonction publique et des entreprises publiques, Inge Vervotte, souhaite que la société des chemins de fer, la SNCB, soit plus ouverte quant à la mise à disposition de ses banques de données en ligne. Autrement dit, le site mobile iRail développé par des étudiants trouble encore et toujours les esprits.

“La SNCB doit défendre ses intérêts sur le plan des droits intellectuels”, déclare Inge Vervotte dans une réponse à une question du parlementaire Peter Dedecker de la N-VA. “J’ai demandé à la SNCB de se montrer quelque peu plus souple lorsqu’il s’agit de mettre à disposition les banques de données utilisées pour les applications informatiques consultables gratuitement sur internet.”

Selon Dedecker, c’est déjà un pas dans la bonne direction, après la débâche iRail. Le site web mobile iRail, qui utilisait les données des horaires du site web de la SNCB, a été développé en 2008 par l’étudiant Yeri Tiete. Un an et demi plus tard, la SNCB lançait son propre site web mobile, m.sncb.be. A Tiete, le Rail a fait savoir par l’intermédiaire d’un avocat qu’il devait mettre son application offline, parce qu’elle utilisait de manière indue une banque de données de la SNCB.

Cette histoire suscita pas mal de protestations en ligne à propos de l’attitude de la SNCB sur cette question. iRail a obtenu notamment le soutien du ministre de l’ICT, Vincent Van Quickenborne, et des entreprises comme Nokia et Microsoft y accordèrent de l’intérêt. Suite à l’intervention de l’avocat de Tiete, le site web est de nouveau online depuis cet été. L’équipe d’iRail s’est aussi déjà mise autour de la table avec la SNCB.

Conditions

Pour Peter Dedecker, la réponse d’Inge Vervotte démontre qu’il y a à présent aussi une pression politique sur la SNCB, afin qu’elle adapte son attitude dans l’ouverture de ses banques de données. Mais Pieter Colpaert, l’un des membres de l’équipe d’iRail, émet des réserves, plus précisément sur un autre passage dans la réponse de Vervotte. “La SNCB n’empêchera pas les contacts entre d’autres éditeurs de software et iRail, si la collaboration s’effectue dans des conditions qui peuvent être convenues et respectées entre la SNCB et iRail ou d’autres entreprises”, y déclare Vervotte.

“Quelles sont ces conditions?”, se demande Colpaert. “La SNCB nous a bien notifié oralement quelques éléments, mais elle ne souhaite rien mettre par écrit. Nous comprenons que nous devons proposer des données correctes, mais c’est précisément pour cela que nous demandons l’aide de la SNCB, afin que nous puissions éventuellement même proposer une API. Provisoirement, l’on ne nous aide pas.”

Ce que tant Dedecker que Colpaert trouvent étrange, c’est que la SNCB vient elle-même de lancer une application pour iPhone et Android (Train Info Services by NMBS Mobility). Dans ce contexte, l’équipe d’iRail prévoit elle-même bientôt une série d’annonces et ne comprend pas que la SNCB, vu toute la problématique susmentionnée, n’ait pas daigné s’associer à elle pour développer conjointement une API. Fin 2009, la SNCB a également fait retirer l’application ‘Info Trains’ pour iPhone de l’App Store.

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