L’ECTA tacle le duopole belge

La Belgique est l’exemple même, où un duopole génère des services à haut débit limités et des tarifs élevés. L’association ECTA souhaite que la Commission européenne se concentre enfin sur la mise en place d’une concurrence efficiente.

La Belgique est l’exemple même, où un duopole génère des services à haut débit limités et des tarifs élevés. L’association ECTA souhaite que la Commission européenne se concentre enfin sur la mise en place d’une concurrence efficiente.

“La Belgique a beau déjà disposer du VDSL, si le consommateur veut pouvoir exploiter ces services à haut débit, il doit payer 70 euros par mois, alors qu’en France, on peut avoir 18 Mbit/s pour 20 euros.” Voilà ce qu’explique Lisa Godlovitch, directrice de l’ECTA, l’European Competitive Telecommunications Association, l’association des principaux opérateurs alternatifs. Selon l’ECTA, les utilisateurs finaux et les entreprises paient annuellement en Europe 25 milliards d’euros en trop pour leurs services télécoms, alors que les services à haut débit sont médiocres en raison d’une manque de concurrence. Si les services à haut débit décollaient vraiment, cela créerait d’ici 2015 pas moins d’1,1 million de nouveaux emplois et un PNB de 850 millions d’euros. Voilà ce qu’a déduit l’ECTA de l’étude ‘Europe’s Digital Deficit’. “La Belgique est particulièrement mal placée,” estime Lisa Godlovitch. “Le duopole génère des tarifs élevés et une faible largeur de bande.” Tout comme cela s’est passé en Grande-Bretagne, elle est adepte d’une scission de l’infrastructure et des services chez l’opérateur dominant.

“La Commission européenne doit moins s’occuper de réglementation, mais davantage d’application des règles concurrentielles”, estime Godlovitch. L’ECTA doit ce jeudi rencontrer la commissaire de la CE, Neelie Kroes, et espère que celle-ci se concentrera enfin sur la mise en place d’une concurrence efficiente.

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