L’App Store pour Mac, le coup de grâce des progiciels?

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Apple a ouvert un App Store pour ordinateurs Mac. Les utilisateurs intéressés peuvent ainsi désormais télécharger et installer en quelques clics de souris de petites applications sur leur machine. Lors du lancement, un millier d’apps gratuites ou payantes sont déjà disponibles. Il existe déjà des App Stores pour l’iPhone et l’iPad. L’app était en premier lieu destinée aux appareils mobiles, mais en raison de son succès, le phénomène s’étend à présent aussi aux ordinateurs portables et de bureau traditionnels. Selon le cabinet d’analystes Gartner, l’on a vendu l’année dernière des apps pour un montant de 6,2 milliards de dollars.

Apple a ouvert un App Store pour ordinateurs Mac. Les utilisateurs intéressés peuvent ainsi désormais télécharger et installer en quelques clics de souris de petites applications sur leur machine. Lors du lancement, un millier d’apps gratuites ou payantes sont déjà disponibles.

Il existe déjà des App Stores pour l’iPhone et l’iPad. L’app était en premier lieu destinée aux appareils mobiles, mais en raison de son succès, le phénomène s’étend à présent aussi aux ordinateurs portables et de bureau traditionnels.

Selon le cabinet d’analystes Gartner, l’on a vendu l’année dernière des apps pour un montant de 6,2 milliards de dollars. En 2013, elles devraient représenter un chiffre d’affaires de 29,5 milliards de dollars. Rien que la boutique pour l’iPhone, avec ses plus de 300.000 applications, rapporte jusqu’à 2,5 milliards de dollars par an à Jobs et consorts, selon les estimations de la banque américaine d’investissements Kaufman Brothers.

Avec l’App Store pour Mac, Apple accomplit donc un pas logique. Les développeurs de logiciels qui veulent commercialiser leurs applications via ce magasin, doivent cependant tenir compte du fait que c’est Apple qui détermine les règles du jeu (très strictes) et qui empoche 30 pour cent des rentrées.

Les développeurs peuvent encore et toujours vendre en dehors de cette plate-forme, mais s’ils passent par le magasin, ils peuvent profiter de l’appareillage de distribution mondial et ils sont assurés d’un solide marketing.

Selon de nombreux analystes, les petits développeurs indépendants en sortiront gagnants, et Apple aussi. Ce sont les vendeurs de logiciels traditionnels qui seront les victimes de cette atomisation poussée du marché du software.

Pourquoi en effet paierait-on encore des centaines d’euros pour un progiciel Photoshop, si l’on a assez de deux ou trois petites applications spécifiques vendues 5 euros pour traiter des photos? Le consommateur économise de l’argent, et les petits développeurs peuvent se concentrer sur ce que les utilisateurs veulent vraiment, au lieu de devoir créer des suites complètes et lourdes.

Carl Howe, analyste chez Yankee Group, prévoit dès lors la fin des volumineux progiciels monolithiques, surtout du fait que d’autres initiatives similaires pour ordinateurs ‘normaux’ vont aussi voir le jour. “Les vendeurs traditionnels vont éprouver de grandes difficultés, ne serait-ce que parce que leur produits sont nettement trop coûteux pour les boutiques d’applications.”

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