Comment Facebook se contente de moins

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Comment supporter plus d’1,1 milliard d’utilisateurs avec un minimum de consommation énergétique, tout en veillant à ce que les applications n’épuisent pas en moins de deux la batterie des appareils mobiles. Facebook l’explique dans son ‘A focus on Efficiency’.

Comment supporter plus d’1,1 milliard d’utilisateurs avec un minimum de consommation énergétique, tout en veillant à ce que les applications n’épuisent pas en moins de deux la batterie des appareils mobiles. Facebook l’explique dans son ‘A focus on Efficiency’.

En août dernier, Facebook a, conjointement avec Ericsson, Nokia, Opera, Qualcomm et Samsung notamment, lancé l’initiative ‘Internet.org’ en vue de “créer un accès internet abordable pour les cinq prochains milliards de personnes”. Dans son livre blanc (white paper) ‘A focus on Efficiency‘, Facebook explique à présent comment “créer une infrastructure offrant de manière durable un accès abordable aux services internet de base, afin que tout un chacun puisse surfer en ligne avec un téléphone”.

Dans la première partie, l’on trouve un descriptif de la manière dont Facebook supporte son actuel groupe d’utilisateurs aussi efficacement que possible, notamment grâce à des centres de données de sa propre conception (qui sont jusqu’à 38 pour cent plus économes en énergie que leurs prédécesseurs). Le document décrit entre autres comment le tout nouveau site suédois (Lulea) exploite de manière optimale la température ambiante pour son refroidissement. Outre une remarque sur le refroidissement par pulvérisation aqueuse, l’on y fait radicalement observer que le seul fait de retirer la plaque frontale en plastique d’un serveur provoque une diminution de la consommation de 25 watts par serveur … Nombre d’avantages résultent notamment de l’adhésion de Facebook au projet Open Compute , qu’elle a elle-même lancé dans l’optique du développement de concepts de serveur open source “vanity free”.

De plus, le document propose aussi des liens vers des activités permettant d’optimaliser le software, comme l’outil HipHop de conversion du code PHP en code C/C++ (pour pouvoir traiter 50 pour cent de trafic en plus par une même machine), en ce compris un nouveau moteur PHP. Le document aborde également en long et en large la manière dont les applications mobiles sont développées afin d’utiliser, là où c’est possible, le wifi et de solliciter le moins possible les batteries des systèmes mobiles.

Les cinq prochains milliards

Dans son livre blanc, Facebook explique aussi comment elle a acheté la technologie Snaptu, en vue de développer des applications de téléphonie capables de tourner sur n’importe quel téléphone mobile, tout en n’exigeant qu’une faible bande passante et ce, dans le cadre de ‘Facebook for every phone’. Aujourd’hui, ce produit développé en Israël est utilisé déjà par plus de 100 millions de personnes par mois. Facebook indique qu’actuellement, quelque 4 milliards d’appareils autres que des smartphones sont encore utilisés, alors que toute une série d’infrastructures ne peuvent supporter de larges bandes passantes. Facebook a résolu plusieurs problèmes (comme la diversité extrêmement grande d’appareils dans son groupe d’utilisateurs) en développant des applications indépendamment d’un modèle d’appareil spécifique et en les proposant via une infrastructure comprenant notamment une passerelle et un serveur d’applications, avec aussi un système propre de ‘server side caching’. L’ensemble est parfaitement utilisable sur les réseaux 2G existants.

Même si le livre blanc ne contient pas directement des schémas utilisables, ‘A focus on Efficiency’ propose de manière assez fluide un tas d’idées (avec des références vers davantage d’infos) pour permettre aux entreprises d’en tirer profit.

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