‘Un quart des logiciels professionnels belges est illégal’

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Pieterjan Van Leemputten

Selon la BSA| The Software Alliance, 24 pour cent des logiciels d’entreprise en Belgique sont utilisés sans licence. Les amendes que les entreprises doivent payer dans ce cas, ont crû en 2014 de 56 pour cent, selon l’organisation anti-piratage.

La hausse de 56 pour cent par rapport à 2013 est un peu biaisée par quelques gros dossiers. C’est ainsi qu’une entreprise belge a à elle seule dû s’acquitter d’une amende de 195.000 euros pour l’utilisation de logiciels illégaux. Le nombre de saisies effectuées en la matière est, lui, resté stationnaire. Mais selon Patrick Viaene, manager anti-piratage chez Microsoft et actif chez BSA Belgique, il y a encore et toujours un tas d’entreprises qui utilisent des logiciels sans les licences requises et “qui peuvent faire l’objet d’amendes salées”.

La BSA est une organisation mise en oeuvre par des éditeurs de software tels Microsoft, Adobe, IBM, Apple et d’autres encore pour enquêter sur les entreprises qui utilisent leurs logiciels de manière illégale. Jusqu’il y a peu, elle recourait à la manière forte. L’organisation n’hésitait en effet pas à paralyser les entreprises et menaçait de confisquer leurs ordinateurs, si elles ne payaient pas. Ces dernières années, l’organisation recourt cependant à une approche plus douce, après avoir été notamment rappelée à l’ordre par la Justice.

Combien les entreprises belges paient-elles?

Mais la BSA ne communique ces chiffres que pour indiquer que le piratage est fortement réprimé et mis à l’amende. C’est ainsi que la rédaction de Data News demande depuis des années déjà combien de descentes en entreprise l’organisation effectue exactement, une question à laquelle elle refuse de répondre.

Le montant total des amendes que les entreprises belges doivent payer, est également passé sous silence. L’on ne sait donc pas si la BSA effectue beaucoup de contrôles et inflige de fortes amendes. Le fait que l’organisation lance à présent cet avertissement, n’est en fait pas le fait du hasard. C’est cette semaine en effet que démarre une nouvelle campagne en vue d’inciter les entreprises à acquérir les licences légales sur les logiciels qu’elles utilisent.

Par ailleurs, il ressort du rapport interne annuel de la BSA que ce sont les entreprises des secteurs du textile et de la construction qui utilisent le plus de logiciels illégaux. L’une des raisons à cela, c’est que les firmes dans ces secteurs utilisent relativement beaucoup de logiciels spécifiques, selon Viaene. Le secteur de la vente de voitures figure à la troisième place. (Belga/PVL)

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