Uber suspend provisoirement son activité en Espagne après la décision d’un juge

© BELGAIMAGE/Eliot Blondet

La société américaine Uber a décidé de suspendre temporairement son activité d’intermédiaire pour le transport entre particuliers en Espagne après l’interdiction d’exercer préventive prononcée début décembre par un juge saisi par une association de taxis.

“Nous avons suspendu temporairement UberPOP en Espagne pendant que nous faisons appel de la décision de justice et que nous étudions de nouvelles options permettant de donner aux Espagnols accès à des voyages sûrs et confortables”, écrit le responsable d’Uber en Espagne, Carles Lloret, dans une note de blog publiée mardi soir.

“Pendant cette suspension temporaire d’UberPOP, nous collaborerons également avec les politiques espagnols pour développer le nouveau cadre de régulation nécessaire afin de créer un espace juste pour Uber et l’économie collaborative”, poursuit-il, soulignant qu’Uber “respecte la loi”.

Lancé en avril 2014 en Espagne, d’abord à Barcelone puis à Madrid et Valence, Uberpop met en relation via un site internet et des applications pour smartphone des clients et des particuliers qui s’improvisent chauffeurs de taxis avec leurs véhicules personnels.

Saisie en référé par l’association madrilène des taxis, la justice espagnole a ordonné le 9 décembre la suspension préventive des services d’Uber sur tout le territoire pendant que le juge enquête. Les taxis reproche notamment aux chauffeurs amateurs de ne pas disposer des autorisations administratives nécessaires pour le transport de personnes.

L’interdiction d’exercer visait également les entreprises de télécommunications et de paiement en ligne. Cette décision avait rendu, dans les faits, l’application inutilisable après le 26 décembre, lorsque le juge leur avait ordonné de respecter ses ordres en fermant “immédiatement” les pages et services permettant à Uber de fonctionner.

Uber avait qualifié de “disproportionnée” cette décision, qualifiant ses mesures préventives de “très inhabituelles”.

Uber est dans le viseur de la justice dans de nombreux pays, aussi bien pour sa plateforme uberPOP que pour son activité de location de voitures avec chauffeurs (VTC).

En France, la loi interdisant déjà à des chauffeurs non professionnels d’exercer deviendra plus contraignante à partir du 1er janvier, ce qui pourrait sonner le glas du service uberPOP.

La Thaïlande a jugé Uber illégal et des obstacles réglementaires se sont dressés en Allemagne, aux Pays-Bas, à San Francisco, en Scandinavie et en Belgique notamment. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire