Oracle a trente ans, et Larry Ellison est toujours bien en place

Trente ans après la fondation d’Oracle, Larry Ellison n’envisage toujours pas de raccrocher. Il ne veut renoncer ni à la navigation, ni à sa fonction de CEO de l’entreprise.

Son yacht – le ‘Rising Sun’ – amarré dans le port de Valence, America’s Cup oblige, constituait le décor parfait pour un entretien à bâtons rompus sur Oracle et sur la vision qu’a ajourd’hui Ellison de l’avenir et de son entreprise. Le CEO souligne d’emblée qu’Oracle reste extrêment compétitive dans la lutte concurrentielle qui l’oppose aux autres – “comment demeurer concentré si l’on n’affronte pas la concurrence?” – et recherche la croissance nécessaire tant dans ses propres développements que dans des rachats. Sa récente vague de reprises, en applications (PeopleSoft, Siebel,…) et en technologies (Hyperion,…) n’est certainement pas encore terminée. La réorganisation qu’elle a subie, un peu dans le style GE, en diverses ‘mini-entreprises’ orientées secteurs (e.a. vente au détail, ‘banking’, télécom, utilitaires) et supportées par les technologies de base de données et middleware, doivent précisément rendre plus aisément assimilable l’intégration des diverses reprises. En outre, ces divisions disposent d’une expertise spécifique au secteur à laquelle les applications d’Oracle doivent donner une plus-value par dessus l’ERP.De plus, Oracle fera entre autres appel à sa technologie middleware pour intégrer mutuellement les différents produits, tout en continuant de développer les produits actuels (nouvelles versions, etc.) – “nous sommes une grande société et pouvons mener les deux de front.” La réécriture d’applications pour leur donner un habit davantage orienté SOA se poursuivra elle aussi.Ellison a été également très clair à propos de ce qu’il n’envisage pas pour Oracle: le marché des très petites entreprises et des particuliers. Il ne condamne cependant pas entièrement ledit marché car il a créé avant même Salesforce.com une société – NetSuite – spécialisée dans les services logiciels pour les petites entreprises.Aujourd’hui, il reste extrêmement motivé par ce qu’il fait: “J’adore la compétion! Repousser ses limites, n’est-ce pas là le piment de la vie?” Des limites qu’il entend aussi repousser dans le sport, comme avec l’America’s Cup – en quelque sorte la Formule 1 sur mer – qui a lieu cette année à Valence en Espagne, et dont l’équipage BMW-Oracle est l’un des grands favoris… à condition de vaincre les autres concurrents.

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