L’ESA charge un consortium de plancher sur la communication quantique depuis l’espace

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L’Agence spatiale européenne (ESA) a chargé un consortium d’entreprises européennes de développer des technologies de communications quantiques entre l’espace et la Terre afin de protéger les réseaux contre les cyberattaques, a annoncé lundi Thales Alenia Space, à la tête du consortium.

Ce projet baptisé TeQuantS, et d’un montant à ce stade d’une dizaine de millions d’euros, vise à “démontrer les performances des liens de communication quantiques longue distance par satellite”, affirme le groupe franco-italien dans un communiqué. Pour renforcer la sécurité de ces liaisons entre satellites et la Terre, l’enjeu est de générer des “clés cryptographiques sécurisées en utilisant les propriétés quantiques de la lumière et à les distribuer aux utilisateurs qui pourront être localisés n’importe où dans le monde”. À la différence des méthodes classiques de transmission sécurisée, le système quantique utilise des photons pour envoyer les clés de cryptage nécessaires au décodage de l’information. Les données contenues dans ces photons sont impossibles à intercepter: toute tentative d’espionnage provoquerait leur autodestruction.

Le consortium dont Thales Alenia Space est le maître d’oeuvre rassemble également Airbus, sept PME et start-up ainsi que deux laboratoires de recherche. L’annonce de ce projet intervient alors que l’Europe planche sur son projet de constellation de satellites de communications sécurisés, grâce à la technologie quantique. Ce projet baptisé Iris vise le déploiement de 170 satellites en orbite basse entre 2025 et 2027. L’Union européenne prévoit de le financer à hauteur de 2,4 milliards d’euros, l’ESA apportant de son côté 750 millions d’euros.

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