‘Les pays du G20 doivent se passer de milliards d’impôts des géants technologiques’

ANP

Les pays du G20 doivent chaque année se passer d’un maximum de 26 milliards d’euros en rentrées fiscales non versées par les cinq grandes firmes technologiques américaines Amazon, Apple, Facebook, Microsoft et Alphabet, la société mère de Google. Voilà ce qu’affirme l’association de solidarité internationale ActionAid. ‘Un montant qui permettrait d’acquérir deux doses de vaccins anti-corona pour tous les citoyens de la Terre.’

Aujourd’hui même se tient un sommet spécial du G20 consacré à l’approche de la pandémie du corona. Selon ActionAid, les pays du G20 passent chaque année à côté de milliards de dollars en rentrées fiscales potentielles. ‘Ces cinq firmes géantes ont durant la pandémie engrangé énormément de bénéfice du fait qu’elles ont pu facilement éluder les impôts, alors que cet argent s’avérerait vraiment nécessaire pour les soins de santé par exemple’, déclare-t-on au sein de l’association de solidarité internationale.

Appel à des règles intègres

Cela vaut surtout pour les pays moins développés dans le monde, où le système sanitaire était déjà insuffisant avant la pandémie. ActionAid prétend qu’avec des règles fiscales intègres, le Nigeria par exemple aurait pu engranger 100 millions de dollars supplémentaires en rentrées fiscales auprès des cinq méga-entreprises, de quoi payer le salaire annuel de 70.000 prestataires de soins. Il manque potentiellement au Bangladesh plus de 49 millions de dollars, ce qui suffirait pour verser le salaire annuel de 12.800 prestataires de soins.

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ActionAid lance un appel pour une solution qui veillerait à ce que les entreprises paient leurs impôts là où elles ont réellement des activités. L’association souhaiterait aussi instaurer un impôt minimal, afin de contraindre les paradis fiscaux à cesser de faciliter l’évasion fiscale. En outre, il est important que les pays en voie de développement puissent co-décider à valeur égale.

Bénéfice excessifs

‘Les gens sont toujours plus indignés par la concurrence déloyale et les bénéfices excessifs des géants technologiques. Alors que les installations publiques sont soumises à une forte pression au niveau mondial et que la pandémie a cruellement mis en lumière les inégalités dans nos systèmes économiques et sanitaires, il est incroyablement facile pour les géants technologiques de payer à peine des impôts avec les règles fiscales appliquées actuellement’, conclut Gijs Verbraak d’ActionAid.

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