IrisPact recherche de l’argent Outre-Atlantique

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Bruno Segers, l’ex-CEO de RealDolmen, a bon espoir de pouvoir en novembre mener à bien sa quête de capital pour sa startup IrisPact.

En mai dernier, l’on apprenait que Bruno Segers – l’ex-CEO de RealDolmen – avait créé une nouvelle entreprise, conjointement avec Luc Buntinx et Isabelle Maenhout (ex-Navitell). Depuis lors, IrisPact (à prononcer ‘I respect’) est en train de rechercher activement un financement. Cette quête semble s’avérer quelque peu plus ardue qu’imaginé dans notre pays. “Au début, nous recherchions 3 millions d’euros et voulions les trouver en Belgique. Trop ambitieux, trop précoce: voilà les réactions que nous avons eues”, explique Bruno Segers en marge de l’événement RH ‘IT’s all about people’ organisé par Data News.

Et voilà comment Isabelle Maenhout et Luc Buntinx – le propriétaire du brevet à la base même d’IrisPact – ont pris la direction des Etats-Unis pour tenter d’y récolter les fonds nécessaires. Assez étonnamment, ils n’ont pas choisi la Silicon Valley, mais Los Angeles. “Un choix conscient”, déclare Segers. “A LA, l’on trouve quasiment toutes les grandes entreprises médiatiques et de loisirs. Ce sont elles qui éprouvent le plus de mal actuellement et qui perdent de l’argent au profit des géants que sont Facebook et Google. C’est cependant dans ce segment que nous voulons au départ lancer notre produit”, ajoute Segers.

Cryptage dans le nuage

A propos du produit proprement dit, Segers ne dévoile encore et toujours pas son jeu. Tout ce qu’on sait, c’est qu’IrisPact entend devenir une sorte de clearinghouse (chambre de compensation), en tenant compte de la confidentialité des utilisateurs. “Le brevet est par essence une manière de donner un handshake (accord) numérique, où l’identité des deux parties est authentifiée”, affirme Luc Buntinx. En bref, cela revient à ce que les jetons (tokens) internet soient combinés à un modèle de cryptage asymétrique sur base du standard PKI bien connu. “Ce genre de jeton peut être un code QR, mais tout aussi bien une puce RFID ou NFC”, poursuit Buntinx. Dans ce genre de code, l’on intègre alors un lien menant à un serveur de cryptage/décryptage dans le nuage (cloud). “Il ne faut donc plus installer de logiciel sur un autre client et c’est précisément cela qui doit devenir notre force”, intervient Segers.

Besoin de beaucoup de capital

IrisPact n’entend pas créer les applications elle-même, mais elle recherche des partenaires pour ce faire. “Nous nous chargerons uniquement de la distribution des jetons et de l’infrastructure de clearing”, assure Segers. Suite aux premiers contacts pris à Los Angeles, le modèle commercial a du reste été encore affiné, et le projet est devenu encore plus ambitieux. “Rien que pour le développement de notre infrastructure de clearing, nous avons besoin de 11 années de travail d’un homme. Pour l’appli principale, nous avons encore besoin de 2,5 années de travail d’un homme. Mais nous voulons aller vite en besogne et nécessitons donc beaucoup de capital de départ. Nous espérons pouvoir recueillir 15 à 20 millions, afin de démarrer rapidement. Nous souhaiterions pouvoir livrer dès janvier 2015”, prétend Bruno Segers. Il entend terminer le financement pour novembre.

“J’espère encore et toujours que quelques investisseurs belges seront de la partie, afin que nous puissions ancrer localement IrisPact. Ce serait également une bonne chose pour notre pays. Je suis convaincu qu’IrisPact peut constituer un terreau pour les startups qui créeront des applications par-dessus notre plate-forme. Ce faisant, une partie de l’argent retournera aussi en Belgique”, affirme Segers qui a également un message à adresser à Elio Di Rupo: “Avec des subsides, il a attiré Google dans notre pays et ce, pour quelques emplois. Quand on sait que la majorité des revenus de Google Mons reprend simplement le chemin des Etats-Unis…”

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