Google envisage d’arrêter sa collaboration avec le Pentagon

Diane Greene, directrice de la division 'cloud' de Google © .
Els Bellens

Google a décidé de ne pas renouveler un contrat controversé conclu avec l’armée américaine, après des protestations tant internes que publiques. Le projet consistait à utiliser l’intelligence artificielle pour analyser les images des drones.

Le controversé ‘Project Maven’ ne se poursuivra pas. Diane Greene, CEO de Google Cloud, a expliqué à ses collaborateurs qu’il n’y aurait pas de nouveaux projets à l’expiration du contrat en cours en mars de l’année prochaine, selon Gizmodo.

Project Maven est un programme de collaboration entre Google et l’armée américaine en vue d’analyser les images prises par des drones dans les zones de conflit. Le mois passé déjà, des protestations ont été émises par un groupe d’employés de Google, qui trouvaient que le programme ne cadrait pas avec les valeurs défendues par l’entreprise. La pétition qui s’ensuivit, fut signée par quelque quatre mille collaborateurs. Ils craignent entre autres qu’il s’agisse là d’une première étape dans le but d’utiliser l’intelligence artificielle à des fins de destruction.

Même si Google a toujours minimisé l’importance du contrat, ce dernier est considéré comme un important préambule vers d’autres contrats plus lucratifs avec les autorités américaines. Selon Google, la valeur du contrat est de 9 millions de dollars – des peanuts pour l’entreprise – et se résume à pas grand-chose de plus que la fourniture de logiciels open source à l’armée.

De mails qui ont pu être examinés par le New York Times et Gizmodo, il est cependant apparu que la direction de Google s’est enthousiasmée à propos des possibilités que le contrat pouvait lui offrir. Le projet aurait aussi donné à Google l’accès sécuritaire nécessaire pour stocker des données gouvernementales sensibles dans le nuage. De ces mêmes mails, il est également ressorti que la direction se faisait du souci pour sa réputation, au cas où le contrat aurait été connu du grand public.

Ces supputations se sont donc avérées exactes. Google ne prolongera par conséquent pas le contrat et n’édictera pas non plus de nouvelles règles éthiques quant à l’utilisation de son AI.

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