Sharebox espère convaincre plus que 1001 Belges
Thierry Huart n’a rien d’un informaticien. Diplômé en sciences politiques, il lance le festival “alternatif” LaSemo et connaît un certain succès avec ses gobelets réutilisables Kopo, persuadant notamment les Francofolies de Spa.
Thierry Huart n’a rien d’un informaticien. Diplômé en sciences politiques, il lance le festival “alternatif” LaSemo et connaît un certain succès avec ses gobelets réutilisables Kopo, persuadant notamment les Francofolies de Spa.
Il voit surtout le web comme un formidable outil d’animer une communauté, en complément d’événements ponctuels.
Avec son comparse Sébastien Vandersteen, il mûrit le concept de Sharebox lors de la première édition de Nest’Up en 2012 : une plateforme favorisant l’échange et la rencontre autour d’une passion. Assez vite, la start-up propose deux types de services : d’une part Sharebox Pro, “une sorte de Meetic pour entreprise”, dixit Thierry Huart, qui permet de créer du lien social et une certaine “coolitude” entre employés, sous l’oeil bienveillant de la DRH.
Et d’autre part, Sharebox Community, qui favorise la rencontre de particuliers partageant une même passion.
Ces derniers mois, c’est surtout l’orientation Sharebox Community qui a mobilisé les énergies de la petite équipe de 3 personnes – le duo initial ayant déniché un développeur lors de Nest’Up – après un fameux coup de pouce de la RTBF. La chaîne publique a en effet proposé à Sharebox de coproduire la nouvelle émission 1001 Belges (tous les dimanches soirs sur la 2) pour en faire une plateforme transmédias prolongée sur 1001Belges.be et les réseaux sociaux.
Les gens peuvent s’inscrire à différents ateliers axés sur des passions comme le modelage en pâte à chocolat, les cupcakes, la fabrication de bijoux, etc.
“Notre ambition est à présent de répliquer le modèle de 1001Belges.be à l’international en essayant de convaincre d’autres chaînes de télévision. Nous serons présents au salon MIPS de Cannes en avril,” explique Thierry Huart. Un représentant de la Fox, aux Etats-Unis, a montré de premiers signes d’intérêt.
Le nez dans le guidon avec le rythme de production hebdomadaire, la start-up espère rééquilibrer un peu ses efforts dans les prochains mois vers Sharebox Pro, sorte d’intranet 2.0 au service de l’entreprise.
“Le drame des intranets, c’est leur taux d’adoption très faible. Nous espérons apporter un peu de chaleur, en intégrant des vidéos notamment. Nos interlocuteurs sont les DRH ou les directeurs de la communication. Nous leur permettons de donner une autre image de l’entreprise et surtout de garder une trace des échanges entre collaborateurs pour entretenir plus facilement une mobilisation autour de passions communes.”
C’est sur ce point que Sharebox cherche à se distinguer de plateformes de partage de compétences comme l’américain SkillShare.
Outre l’assureur Ethias, une “grande entreprise belge” serait sur le point de mettre en oeuvre Sharebox Pro pour booster ses employés.
Passeport
Nom de société : Sharebox (sharebox.be et 1001Belges.be)
Siège social : Bruxelles
Création : 2012
Effectifs : 3 personnes
Capitaux : levée de fonds d’environ 150.000 euros via St’Art et Lean Fund.
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