Nouvelle réduction des dommages et intérêts que Tesla doit à un ex-employé pour racisme
Un jury américain a réduit lundi de 15 à 3,2 millions de dollars les dommages et intérêts que Tesla devra verser à un ex-employé victime de racisme, six ans après la plainte initiale.
Owen Diaz, un opérateur de monte-charge, avait remporté en octobre 2021 son procès contre l’usine californienne du constructeur automobile.
Il avait expliqué que les Afro-Américains du site de Fremont, dont lui et son fils, étaient régulièrement victimes de surnoms racistes et de dénigrement, et que la hiérarchie fermait les yeux.
Le groupe d’Elon Musk avait initialement été condamné à verser 137 millions de dollars à M. Diaz. Mais, en avril 2022, un juge de San Francisco avait considéré ce montant comme excessif et l’avait réduit à 15 millions. L’ancien employé et ses avocats avaient rejeté cette somme, estimant qu’elle n’était pas suffisante pour dissuader Tesla de recommencer. Ils n’ont pas répondu à une sollicitation de l’AFP lundi.
En février 2022, l’agence californienne chargée d’enquêter sur les affaires civiles (DFEH) a porté plainte contre Tesla pour discrimination raciale dans l’usine de Fremont, accusant l’entreprise de “ségrégation raciale” sur le lieu de travail.
L’ancienne vice-présidente de Tesla chargée des ressources humaines, Valerie Capers Workman, avait reconnu une partie des faits dans un communiqué publié dans la foulée du verdict fin 2021.
Elle avait mentionné que d’autres employés de cette usine avaient témoigné avoir “entendu régulièrement des insultes racistes”, dont le mot “nigger” (“nègre”). Selon elle, ces salariés avaient dit que “la plupart du temps, ils pensaient que ce langage était utilisé de façon +amicale+ et en général par des collègues afro-américains”. Elle avait précisé que Tesla avait réagi aux plaintes d’Owen Diaz en congédiant deux contractuels.