Ce maudit et inévitable n½ud

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Vous avez beau enrouler un câble avec la plus grande attention, avant de le ranger dans votre poche, lorsque vous le retirez, vous y trouvez à coup sûr un noeud. Frustrant? Plutôt désespéré, nous apprend une étude scientifique.

Vous avez beau enrouler un câble avec la plus grande attention, avant de le ranger dans votre poche, lorsque vous le retirez, vous y trouvez à coup sûr un noeud. Frustrant? Plutôt désespéré, nous apprend une étude scientifique. Les oreillettes de votre smartphone ou lecteur mp3, les câbles d’alimentation de vos appareils mobiles, tous les câbles de connexion imaginables,… Vous les enroulez correctement pour les mettre en poche et pourtant, vous y trouverez ensuite l’un ou l’autre noeud. Pourquoi est-ce là quelque chose de quasiment inévitable?

Vous le saurez en lisant un article scientifique intitulé “Spontaneous knotting in an agitated string” écrit par Dorian Raymer et Douglas Smith, actifs à l’époque au sein du département de Physique à l’University of California de San Diego.

Admettons-le: il ne s’agit pas là d’un nouvel article, puisqu’il a été publié en octobre 2007 déjà dans les ‘Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA’, mais qui suscite à nouveau de l’intérêt car il explique un phénomène auquel tout un chacun a sans aucun doute déjà été confronté.

Concrètement, ces noeuds semblent être la conséquence des mouvements subis par un câble enroulé d’une certaine longueur. L’importance et la durée du mouvement subi par le câble, la taille de l’espace dans lequel le câble se trouve, mais aussi la flexibilité du câble déterminent aussi la complexité du noeud ou des noeuds dans celui-ci.

Jusqu’à une longueur de quelque 1,5 m, le nombre de noeuds (et leur complexité) augmente. Avec un câble plus long, le risque d’y obtenir davantage de noeuds encore diminue. Et si le câble a une longueur inférieure à 46 cm, il y a peu (ou pas) de risque qu’un noeud se fasse.

Admettons-le, l’article en question n’est pas précisément ce qu’on appelle une lecture de vacances, mais il est quand même bon de savoir qu’il existe une explication ‘rationnelle’ à ce phénomène étrange. Les auteurs eux-mêmes prétendent que leur étude a déjà été citée dans d’autres articles consacrés aux ‘noeuds’ dans d’autres domaines, y compris la biologie.

D’autre part, tout le monde ne semble pas être convaincu du ‘sérieux’ de cette étude. Elle fut pourtant ‘récompensée’ en 2008 du… Prix Ig Nobel de Physique 2008 – le prix récompensant une recherche qui “fait rire les gens, puis les fait réfléchir”, attribué annuellement par ‘Improbable Research’.

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