VIM: et si les capteurs dans les voitures cartographiaient l’état du revêtement routier

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Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Les capteurs qui sont déjà embarqués dans nos voitures, pourraient parfaitement être utilisés pour surveiller la qualité du revêtement des routes. Voilà du moins ce qui ressort d’un proof of concept du Vlaams Instituut voor Mobiliteit (VIM).

Ce n’est un secret pour personne que le revêtement de nos routes est en mauvais état en beaucoup d’endroits. Mais où tous ces nids de poule se situent-ils donc? Comment tenir à jour ces informations? Et les problèmes sont-ils abordés suffisamment vite?

Pour pouvoir mieux cartographier les dégâts sur nos routes et donc pour y réagir plus rapidement, le Vlaams Instituut voor Mobiliteit a conçu le projet ‘Sensovo’.

Pour ce projet, le VIM a utilisé les renseignements fournis par divers capteurs placés dans les véhicules et que les ordinateurs embarqués s’envoient via le bus CAN. Ces mesures sont donc issues d’une technologie déjà présente dans nos voitures à d’autres fins (ABS, ESP,…).

“Si l’on utilisait les données collectées par les bus de De Lijn, l’on pourrait contrôler en continu l’état du revêtement routier”, déclare Sandra Vanderniepen, coordinatrice en communication, comme pour citer un exemple.

Lors des tests, ce sont surtout les capteurs de vitesse des roues et l’accéléromètre dans les véhicules qui ont été utilisés. “Si l’on regroupe les données provenant des capteurs et que l’on y applique un algorithme spécial, l’on peut parfaitement déterminer où se trouvent exactement les nids de poule dans le revêtement routier”, ajoute-t-elle.

Il est évident que plus la quantité de mesures est grande (idéalement combinées via crowdsourcing), plus leur interprétation est correcte et plus le résultat final est précis.

Malaisément lisible

“Le principal problème lors des tests était dû au fait que les données chez certains fabricants étaient plus malaisément ‘lisibles’ que chez d’autres. Il y a aussi des constructeurs automobiles qui ne veulent pas fournir les informations de leurs capteurs, assurément parce qu’ils souhaitent les exploiter eux-mêmes.”

Le Vlaams Instituut voor Mobiliteit (VIM) met à présent les résultats de ce proof of concept à la disposition de tiers.

“Nous espérons que le gouvernement ou une entreprise commerciale pourra tirer parti de nos données, et que l’on en fasse un produit commercial. Pensons par exemple à Coyote ou à d’autres petites entreprises qui créent des produits pour le secteur automobile.”

Outre le VIM, Mobistar, Melexis, VAB, Siemens, Coyote, Datavision et l’Universiteit Antwerpen entre autres ont collaboré aussi à ce projet.

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