To quota or not to quota?

Assez régulièrement, les femmes se voient demander, en général par un homme, si elles sont pour ou contre les quotas? Selon moi, cette question ne se pose pas en ces termes… Il y a suffisamment de preuves scientifiques qui indiquent que cela ne va en tout cas pas de soi, même au bout d’un siècle. Des études relatives aux dix dernières années démontrent même que la croissance initiale ralentit, voire stagne partout depuis les années 80. Quiconque aspire donc à l’égalité, devra accepter des mécanismes comme les quotas.

Assez régulièrement, les femmes se voient demander, en général par un homme, si elles sont pour ou contre les quotas? Selon moi, cette question ne se pose pas en ces termes… Il y a suffisamment de preuves scientifiques qui indiquent que cela ne va en tout cas pas de soi, même au bout d’un siècle. Des études relatives aux dix dernières années démontrent même que la croissance initiale ralentit, voire stagne partout depuis les années 80. Quiconque aspire donc à l’égalité, devra accepter des mécanismes comme les quotas. A mes yeux, la question n’est donc depuis longtemps plus de savoir si l’on est pour ou contre les quotas. Le débat devrait plutôt porter sur le type de quota que l’on veut… Il n’y a pas la moindre femme (ni homme) qui accepterait qu’il y ait des quotas faisant que les femmes soient jugées sur leur condition de femme et pas sur leurs compétences dans certaines fonctions. Personne n’en tirerait vraiment avantage. Cette crainte existe pourtant, comme on l’entend régulièrement. Cette crainte coupe cependant très souvent court à une meilleure compréhension de ce que les quotas peuvent réaliser. Viviane Reding a bien résumé la situation: ” I don’t like quota, but I like what quota do”.

Quels quotas ‘intelligents’ pourraient-ils alors corriger le problème social de la sous-représentation des femmes dans les divers organes décisionnels (des conseils d’administration, en passant par les comités de direction et les équipes de management, jusqu’aux groupes de lobbying et les organismes d’intérêts)? Quels quotas intelligents résoudraient la situation, sans rendre malheureux tant les hommes que les femmes d’ailleurs, parce que les femmes accéderaient à une fonction directoriale par le seul fait qu’elles portent une… robe?

En résumé, l’on peut dire qu’un quota intelligent veillerait à ce que les femmes aient autant de chances que les hommes et ce, à partir de n’importe quelle position de départ et pour n’importe quel processus. Ce qui me contrarie personnellement, c’est que lors de l’élaboration de listes de candidats, les femmes ne sont même pas prises en considération. Ou quand l’on en trouve quand même une à y mettre, c’est plutôt pour faire bonne figure. Il y a donc une situation faussée dès le début d’une recherche d’un candidat ad hoc pour une fonction spécifique et par exemple aussi dans le cadre de la constitution de panels, jurys et programmes TV.

Je ne veux pas ici m’étendre sur les raisons et causes sous-jacentes pour lesquelles il en est ainsi. Il existe déjà suffisamment de matériel scientifique très détaillé qui l’explique de manière extrêmement diverse. Ce qui est plus intéressant, c’est d’examiner les situations où l’on parvient à atteindre une représentation (plus) égale d’hommes et des femmes.

Il apparaît par exemple que lors de l’organisation d’événements par des femmes, l’on trouve généralement jusqu’à 20% de femmes en plus à ces événements, panels ou tout simplement dans l’assistance. C’est donc la preuve que c’est possible. Il y a aussi pas mal de réseaux féminins regroupant des femmes très compétentes (Vrouw en Ingenieur ou PWI pour ne citer que ces exemples), ou d’autres initiatives encore qui démontrent qu’il y a dames de très haute valeur, comme par exemple le réseau twunch lancé par Elke Jeurissen et consorts ou l’événement ICT Woman of the Year de Data News.

Adoptons donc les quotas intelligents: il y a assez de femmes porteuses de bons diplômes et très compétentes disponibles. Il faut oser et vouloir les aborder. Les femmes sont souvent plus craintives et préfèrent, tout comme pour la danse, plutôt être… invitées. Messieurs, je déclare solennellement que le bal est ouvert!

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