Concurrence: Google juge “erronées” les accusations de l’UE sur son comparateur de prix

Sundar Pichai, CEO Google © Reuters

Le géant américain d’internet Google juge “erronées” les accusations de l’UE, qui le soupçonne d’abuser de sa position dominante pour favoriser systématiquement son comparateur de prix dans ses pages de résultats.

“Nous pensons que ces affirmations sont erronées du point de vue des faits, du droit et de l’économie”, écrit Kent Walker, vice-président de Google, dans un billet de blog.

“Le point de vue de la Commission ne reflète pas la réalité de la manière dont les gens font des achats en ligne”, explique Google dans ce texte, qui résume sa réponse officielle envoyée jeudi à Bruxelles.

“Les consommateurs ne se contentent pas de rechercher des produits sur un moteur de recherche, avant de cliquer sur un site de comparaison de prix et de cliquer à nouveau vers un site marchand”, ajoute l’entreprise.

Elle regrette ainsi que la Commission “échoue à prendre en compte” l’impact négatif que peuvent avoir sur le trafic vers ces sites de comparaisons de prix des mastodontes du commerce en ligne comme Ebay et Amazon.

Ces comparateurs sont “moins utiles pour les consommateurs”, avance Google, qui explique n’y être pour rien. “Notre réponse démontre que les achats en ligne sont très concurrentiels, avec de nombreuses preuves soutenant la conclusion de bon sens que Google et beaucoup d’autres sites courent après Amazon”, conclut l’américain.

La Commission, qui enquête depuis 2010 sur les pratiques de l’entreprise sur son service de comparaison de prix, lui a adressé en avril 2015 une “communication des griefs”, l’équivalent d’un acte d’accusation dans le jargon bruxellois, complétée en juillet 2016 après une première réponse du géant de la Silicon Valley.

“La Commission craint que les utilisateurs ne voient pas nécessairement les résultats les plus pertinents en réponse à leurs requêtes, ce qui porte préjudice aux consommateurs et entrave l’innovation”, expliquait alors le gardien de concurrence dans l’UE.

Selon elle, “le comportement de Google a affaibli, voire marginalisé la concurrence exercée par ses concurrents les plus proches”. (Belga)

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