Une startup lance un logiciel de création rapide de modes d’emploi

Les fondateurs de Manual.to © Data News

Il n’y a rien de si intensif que l’élaboration d’une notice pour un tiers. Et si elle n’est pas déjà dépassée une fois terminée, il faut encore la faire traduire. Et la mettre en page. Il y a plus simple, selon la jeune entreprise gantoise Manual.to. Sa solution fonctionne tellement bien que Microsoft a jugé bon de la soutenir.

Jorim Rademaker, le CEO de Manual.to, connaissait bien la matière, puisqu’il était lui-même concepteur de modes d’emploi et savait donc pertinemment bien combien le processus peut s’avérer ardu. “C’est surtout la traduction qui est une affaire fastidieuse”, déclare-t-il. “La même brochure doit alors être à chaque fois remise en page, mais dans une autre langue. Voilà pourquoi j’ai commencé à cogiter à une nouvelle approche.”

Et il créa Manual.to, un outil qui permet à une entreprise d’élaborer aisément un contenu et de le rendre directement consultable en ligne. Aucun gaspillage de temps qui pourrait faire en sorte que le contenu soit entre-temps dépassé, mais aller droit au but avec les infos utiles qui peuvent être actualisées si nécessaire sur base de vidéos ou d’autres images ad hoc, et disponibles dans chaque langue requise.

Traduction machine

“A cette fin, nous comptons d’abord sur des traductions humaines, mais nous supportons aussi la traduction machine”, ajoute Rademaker. “Du fait que nous travaillons avec un format agnostique sur le plan de la page, tout contenu peut être proposé selon une même présentation dans chaque langue possible. Il va de soi que la traduction machine n’est pas parfaite. Il est donc opportun de la contrôler ou de la faire relire par un traducteur, mais cela permet évidemment d’économiser pas mal de temps et de travail de mise en page. En fait, notre principal concurrent s’appelle YouTube, mais notre solution est quand même plus conviviale et efficiente.

Dans le giron de Microsoft

Manual.to fonctionne en tant que Software-as-a-Service et cible surtout les grandes entreprises qui doivent diffuser leurs notices en de nombreuses langues différentes. “Le prix de la licence est discuté avec le client en fonction de ses besoins”, affirme le CEO. “Depuis notre redémarrage en septembre 2016, nous avons ainsi réussi à convaincre plusieurs grandes firmes, dont Siemens, PNB Paribas, ISS Facility Services et Proximus. Après un investissement initial de nos propres moyens – deux cent mille euros -, nous sommes parvenus à financer nous-mêmes notre première phase de croissance, avant de recueillir 200.000 euros supplémentaires auprès de quelques investisseurs par le truchement de prêts convertibles.”

Car la startup gantoise veut progresser, même si c’est à un rythme raisonnable. “D’abord en Belgique, puis nous voulons nous étendre progressivement”, explique le CEO. “Cela n’aurait aucun sens de nous casser la figure au niveau mondial, mais quand nous serons prêts, cela pourrait aller vite. Nous sommes en effet dans le giron de l’Accelerator de Microsoft à Londres. Avec ce support, nous sommes à présent à même d’attirer des clients internationaux. Si nous décidons de nous déployer à l’échelle mondiale, nous savons qu’avec Microsoft, ce sera possible en six mois plutôt qu’en un an et demi. Notre partenariat nous épargne donc une année de développement professionnel.”

Manual.to

Siège social: Gand

Nombre d’associés: 3

A la recherche de capital supplémentaire?: non

Site web: www.manual.to

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