Une start-up bruxelloise prépare une cabine d’essai virtuelle

© Treedy's

Comment écouler directement des produits à la taille correcte dans un monde, où le shopping en ligne gagne toujours plus de terrain? Telle est la question que la jeune entreprise bruxelloise Treedy’s entend résoudre avec ses scanners 3D.

Pour cette rubrique, nous nous posons souvent la question de savoir quel problème une start-up peut elle bien solutionner. Il est rare que l’intention soit aussi pointue que celle qui nous occupe aujourd’hui. En effet, les nombreux retours qu’entraîne le shopping en ligne, provoquent de réelles migraines aux vendeurs. “Selon Zalando, le nombre de vêtement renvoyés dans certaines régions d’Europe peut même dépasser cinquante pour cent du total des achats”, déclare Cédric Cauderlier de Treedy’s.

“Aux Etats-Unis, des chercheurs ont déterminé que 23 pour cent des vêtements achetés en ligne sont renvoyés aux fournisseurs, dont 64 pour cent à cause d’une mauvaise taille. Cela engendre un coût variant entre 6 et 12 dollars par commande, soit 642,6 milliards de dollars sur une base annuelle, alors que 48 pour cent seulement des produits renvoyés peuvent être ensuite revendus au prix plein.”

Essayage virtuel sur base d’un avatar 3D

Il est donc urgent que le consommateur en ligne puisse acquérir avec certitude le vêtement à la bonne taille. Comment? Treedy a sa petite idée sur le sujet et propose une solution. La start-up bruxelloise est depuis 2015 déjà spécialisée dans le scannage 3D et vient de développer un procédé permettant de créer très rapidement un avatar 3D de quelqu’un. Il devrait être possible ainsi de permettre aux clients d’essayer des habits de manière virtuelle, afin que les achats en ligne soient directement adéquats.

La technologie? Un scanner 3D extrêmement précis, capable de reproduire des modèles humains tridimensionnels jusqu’au moindre détail. “Nous en avons déjà vendu quelques exemplaires aux départements de recherche de grandes marques de confection, afin qu’ils puissent examiner comment ils peuvent y adapter leurs vêtements et comment faire correspondre les tailles”, explique Cauderlier. “Nous préparons à présent de nouveaux modèles du scanner à destination des magasins et des centres commerciaux. Le scanner ressemble à une petite cabine d’essayage et génère en quelques secondes un avatar 3D sur base duquel le consommateur peut effectuer ses achats en ligne.”

Plusieurs géants de la mode et de l’e-commerce, dont Zalando, ont déjà exprimé leur intérêt, et Treedy’s collabore en outre avec d’autres acteurs internationaux de pointe, ainsi qu’avec des centres de recherche universitaires en vue de développer d’autres possibilités.

Quel modèle commercial?

Treedy’s se situe déjà au seuil de rentabilité grâce aux premiers accords conclus, mais Cauderlier n’envisage pas de ne vendre que des scanners. “Le scanning en tant que tel, nous le proposons gratuitement au client. Nous préférons évoluer vers un model commercial, où nous prélèverons un pourcentage sur chaque vente réalisée à l’aide de ce genre de modèle virtuel. Vu l’économie que le non-renvoi de produit générera, cette formule nous paraît la plus intéressante.”

Treedy’s a été fondée en 2015 par David Francotte et Stephan Sturges avec des fonds personnels. “Ensuite, nous avons récolté 220.000 euros chez les classiques amis, parents et autres. A présent, avec l’aide du conseillé financier spécialisé en levée de fond Navagne, nous sommes en train de préparer une nouvelle phase de capitalisation par laquelle nous voudrions recueillir 1 à 1,5 millions d’euros. Le tour de table avance bien, même si nous restons encore ouvert à du smart money.”

Une start-up bruxelloise prépare une cabine d'essai virtuelle
© Treedy’s

Treedy’s

Siège social: Bruxelles

Nombre d’associés: 5

A la recherche de capital supplémentaire? Oui, 2 à 3 millions d’euros pour poursuivre le développement et la croissance.

Site web: www.treedys.com

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