Nouveau service de liaison entre les startups et les investisseurs

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

BetaGroup introduira à la fin de ce mois une plate-forme web qui devrait faciliter le contact entre les petites entreprises débutantes et les investisseurs. “BetaInvest deviendra une sorte de service de liaison professionnel entre les startups et les ‘business angels'”, déclare son initiateur, Jean Dérely. Dérely est la cheville ouvrière de la très connue communauté internet BetaGroup. C’est en cette qualité que ce Bruxellois francophone reçoit quasiment chaque jour les demandes de jeunes entreprises de pouvoir entrer en contact avec des investisseurs. A l’inverse, il existe aussi de nombreux ‘business angels’ à la recherche de nouveaux projets intéressants.

BetaGroup introduira à la fin de ce mois une plate-forme web qui devrait faciliter le contact entre les petites entreprises débutantes et les investisseurs. “BetaInvest deviendra une sorte de service de liaison professionnel entre les startups et les ‘business angels'”, déclare son initiateur, Jean Dérely. Dérely est la cheville ouvrière de la très connue communauté internet BetaGroup. C’est en cette qualité que ce Bruxellois francophone reçoit quasiment chaque jour les demandes de jeunes entreprises de pouvoir entrer en contact avec des investisseurs. A l’inverse, il existe aussi de nombreux ‘business angels’ à la recherche de nouveaux projets intéressants.

“Il y a quelques mois, nous avons avec le BetaGroup organisé un événement au cours duquel nous avons présenté dix petites entreprises débutantes à un public de 60 investisseurs”, explique Dérely. “Trois startups qui étaient au pain sec jusque là, ont ce soir là trouvé un investisseur. J’ai alors pensé que nous devions poursuivre l’expérience. Il y a chez nous un besoin auquel nous devons répondre.”

D’où l’idée de BetaInvest, une nouvelle plate-forme web qui entend faire d’une manière formelle et professionnelle ce que Dérely et des gens comme Leo Exter de Westartup faisaient déjà dans le passé de manière informelle, à savoir mettre en contact les startups avec des investisseurs. “Nous sommes déjà en train de démarrer le site web”, ajoute Dérely.

“D’une part, nous collectons les dossiers de startups. Tous les entrepreneurs sont les bienvenus, même si nous laisserons peut-être un peu de côté les moins bons projets. Les jeunes entreprises sont réparties en fonction de leur stade d’avancement. S’agit-il uniquement d’une idée, d’un site web, existe-t-il déjà un prototype, ou parlons-nous d’une entreprise en pleine croissance? Pour les startups qui viennent de lancer un site web, 50.000 euros suffiront peut-être. Tandis qu’une entreprise en croissance aura assurément besoin de beaucoup plus.”

D’autre part, les ‘business angels’ intéressés peuvent s’enregistrer. “En Belgique, il y en a une centaine qui investit dans la technologie”, poursuit Dérely. “Ce que nous faisons, c’est transférer les dossiers des startups aux investisseurs. En outre, nous allons organiser trois événements BetaInvest par an, au cours desquels nous donnerons chaque fois la parole à dix startups. Tout restera gratuit pour les petites entreprises. Aux investisseurs, nous demanderons cependant un montant de 400 euros par an.”

Internet Attitude et Emerge, deux sociétés d’investissement très actives sur le marché belge, se sont entre-temps déjà inscrites pour le nouveau projet (qui sera du reste sponsorisé par l’IBBT et l’Agence Bruxelloise pour l’Entreprise). “Et nous pensons quand même que des gens comme Jean Zurstrassen seront également intéressés. En tout, nous ciblerons une centaine de candidats, dont nous espérons qu’une quarantaine s’enregistreront.”

Appréciation

Contrairement à ce que prétendent pas mal de startups, Jean Dérely estime qu’il y a encore beaucoup d’argent à distribuer en Belgique. “C’est assurément le cas”, insiste notre homme. “Il y a de nombreux business angels qui ont actuellement quatre à cinq investissements en cours. Cela dépend beaucoup du montant que recherche une startup, ainsi que de l’appréciation qu’une petite entreprise s’attribue. Un entrepreneur belge débutant qui ne vise que le marché local et qui s’attribue une appréciation à la hauteur du marché américain, ce n’est évidemment pas possible, car ce marché est infiniment plus vaste que le belge.”

Selon le Bruxellois, c’est là le gros problème sur la scène des startups belges. “Les petites entreprises évaluent souvent mal leur projet et le présentent dès lors une fois encore mal par la suite.”

“Si des startups sont en quête de 50.000 euros pour créer un site web ou un prototype et qu’elles attribuent une valeur d’1 million d’euros à leur projet, elles ne trouveront que très malaisément cet argent. Mais si elles le valorisent de manière quelque peu plus réaliste, à 200.000 euros par exemple, elles verront que des montants pourront se libérer assez vite.”

“Je sais parfaitement qu’aux Etats-Unis, de petites entreprises sont parfois évaluées en millions d’euros après avoir suivi un programme d’accélération, tel ‘TechStars’. Mais l’on ne peut comparer la Belgique avec les Etats-Unis. Rien que le fait d’opérer d’ici, constitue un inconvénient.”

N’est-ce pas parce que les business angels et les capital-risqueurs ne pensent pas encore en termes de technologie dans notre pays qu’il n’y a souvent que peu de possibilités? “Il faut le dire: les réseaux de business angels flamands et wallons n’ont pas encore de culture web et connaissent mal le secteur internet”, conclut Dérely. “Voilà pourquoi BetaInvest ne doit pas être considéré comme un concurrent des réseaux de business angels classiques. Nous ne mettons les investisseurs en contact qu’avec des dossiers liés au web et au mobile.”

“Ce qui est également dommage avec les réseaux d’angels belges, c’est la façon dont ils sont structurés. Si vous vous présentez en tant que startup, vous devez vous acquitter d’un montant d’accès, signer un contrat d’exclusivité, vous êtes obligé de verser une commission, lorsque vous pouvez récolter de l’argent,… Nous nous tenons loin de ce genre de trucs. Chez nous, tout reste transparent. Le seul but est de mettre des gens en contact mutuel.”

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