D-Sight: “virtual decision room”

Confrontés à des options multiples, où les critères se bousculent en ordre apparemment dispersé, voire contradictoire, les “décideurs” ont parfois du mal à procéder à une synthèse objective et, plus encore, à explicite et justifier leurs choix.

Confrontés à des options multiples, où les critères se bousculent en ordre apparemment dispersé, voire contradictoire, les “décideurs” ont parfois du mal à procéder à une synthèse objective et, plus encore, à explicite et justifier leurs choix. C’est à cette problématique que D-Sight, spin-off de l’ULB (unité SMG- Service de Mathématiques de la Gestion- du laboratoire CoDE-Computer & Decision Engineering), s’est attaquée en développant “un logiciel d’aide à la décision spécialement destiné à une démarche d’évaluation, de priorétisation et d’analyse multi-critères, qu’ils soient financiers, techniques, opérationnels, sociaux ou encore environnementaux”, explique Quantin Hayez, co-fondateur de D-Sight.

La solution permet de jongler avec de multiples paramètres, pondérés librement par l’utilisateur. L’outil le guide notamment via une questionnaire interactif, qui l’aide à définir les critères, leur pondération, à évaluer cette dernière, et via une fonction d’analyse de sensibilité.

Cette méthode permet de faire varier chaque paramètre et de visualiser l’impact sur la décision finale. Divers outils graphiques permettent de simuler l’impact, l’importance, la stabilité de chaque critère. A l’avenir, une fonction permettra de structurer les critères selon divers axes (qualité, coût…), de les corréler, d’identifier les antinomies ou les compromis possibles.

La solution D-Sight a déjà été utilisée par Fluxys et l’aéroport de Zaventem (comparaison de fournisseurs) et par ItalFerr (choix de tracés de plusieurs lignes de TGV par comparaison des impacts financiers, environnementaux et sociétaux).

Des chercheurs universitaires, de par le monde, s’en servent pour comparer des options de recherche. Le département STDF (Standards & Trade Development Facility) de l’OMC l’a utilisée pour développer un framework décisionnel destiné à établir des priorités dans l’octroi de fonds d’investissement aux pays en voie de développement.

En ce début 2012, la société peaufine une version Web. Sans doute commercialisée sen mai (la béta publique vient de sortir), elle permettra à plusieurs personnes de participer, sans contrainte de temps ou de lieu, à la gestion de processus décisionnels complexes.

L’accès aux divers outils de formalisation décisionnelle (pondération des critères, évaluation et analyse par comparaison des scores…) dépendra de leur profil (manager, expert, simple “viewer”).

D-Sight.web est proposé en mode SaaS mais la société envisage aussi une version packagée, à installer sur le site du client “pour ceux dont les données sont trop sensibles pour être externalisées.”

Passeport Dénomination: D-Sight

Siège: Bruxelles

Année de création: 2010

Effectifs: 2 personnes (3 recrutements prévus en 2012)

Financement: fonds propres (avec aides wallonne et bruxelloise pour la R&D)

www.d-sight.com

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