HP Pavilion x360

La mode de la diversification des appareils portables bat son plein, et chaque fabricant teste son produit en espérant qu’il pourra se faire une place au soleil. Avec le Pavilion x360, HP mise sur un hybride ultraportable/tablette, avec quelques particularités intéressantes.

La mode de la diversification des appareils portables bat son plein, et chaque fabricant teste son produit en espérant qu’il pourra se faire une place au soleil. Avec le Pavilion x360, HP mise sur un hybride ultraportable/tablette, avec quelques particularités intéressantes.

Contrairement à d’autres concurrents, ce Pavilion n’est pas muni d’un écran détachable, mais il est toutefois orientable à 360° (d’où son nom). En le repliant entièrement, on obtient un appareil de la taille d’une grosse et lourde tablette, mais sous Windows 8. Le meilleur de deux mondes, si l’on est dépendant de l’écosystème Windows 8 et qu’on peut supporter une tablette relativement grande (ceci dit, il existe des tablettes 13 pouces, celle-ci n’en fait “que” 11,6).

Qu’a-t-il dans le ventre, ce Pavilion? A priori, rien de bien extraordinaire. Un Intel Pentium N3520 2,16 Ghz de deux coeurs, 4 GB de RAM, un disque dur de 500 GB et une carte graphique dédiée, même s’il ne s’agit que d’une Intel HD Graphics de 32 MB. L’écran est donc de 11,6 pouces, et propose une résolution de 1366 x 768. Il est bien entendu tactile multi-points. Bluetooth 4.0, Wifi b/g/n, un port HDMI et trois USB (dont un 3.0) complètent le tableau. Oh, il faudrait aussi signaler qu’HP arbore fièrement la marque Beats Audio, du nom de la société hype de Dr Dre et Jimmy Iovine, mais la collaboration s’est arrêtée au software et ne propose ici rien de plus qu’un EQ porté sur les basses. De toute façon, vu qu’Apple a racheté la marque, elle ne se retrouvera plus sur les modèles HP d’ici quelques mois. Le clavier chiclet est très agréable à utiliser, et le touchpad est précis, y compris en mode multitouch. Enfin, le prix est relativement accessible pour une véritable machine Windows, on peut actuellement le trouver à moins de 400€.

Tout cela est très bien, mais il y a toujours un mais. Ou en l’occurence deux mais. D’abord, les performances sont assez médiocres. On pouvait déjà s’y attendre en regardant les spécificités techniques, mais à l’usage, le PC souffre. Et il ne souffre pas spécialement sur des jeux high-tech, non, il souffre quand on a une dizaine d’onglets ouverts (si, c’est un nombre tout à fait raisonnable), ou lors d’une séance Photoshop. Et la raison principale pour laquelle on préfère un “vrai” PC Windows à un Chromebook, c’est quand même les applis Windows, non?

Quelques chiffres pour les benchmarks : 1710 pour le PCMark 8 en mode Work, 1400 pour le Home, ce qui le place relativement bas dans l’échelle des modèles actuels. Maintenant, un benchmark ne veut pas dire grand chose, surtout pour des modèles qui ne sont pas censé être puissants. Il est toutefois regrettable de voir qu’à l’usage, la machine souffre, et elle a d’ailleurs connu quelques soucis de démarrage parfois laborieux.

L’autre problème concerne l’autonomie. J’ai effectué deux tests opposés, d’abord une séance composée de 50% de veille et 50% travail bureautique + internet classique, avec la luminosité à 50%, Wifi connecté. Les résultats furent assez décevants : après 3h30, la batterie était passée de 100 à 11%, forçant la recherche immédiate d’une prise de courant. L’autre test, plus drastique, concernant la lecture d’un film Full HD avec la luminosité au maximum. Etonnament, le résultat fut (relativement) meilleur : 2h23 pour vider la batterie, il est donc possible de regarder un film, tant que Peter Jackson ne l’a pas réalisé.

Malgré les bonnes idées de design (ce portable est assez beau) et le concept de clavier retournable, le Pavilion x360 ne tient pas ses promesses. Pas assez puissant pour les lourdes tâches, trop lent en général et doté d’une autonomie embarrassante, il peine à trouver sa place dans un domaine déjà saturé par les tablettes grande taille et les ultrabooks plus performants. Et si maintenant, les Chromebooks arrivent en force, alors, ce type de modèle ne restera plus qu’un concept qui aurait pu marcher. Au moins, HP aura essayé, et leur santé financière ne dépend heureusement pas du Pavilion x360.

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