Voici que la ville côtière de Blankenberge nous réserve une primeur. Les élèves d’une école secondaire, comme par hasard le collège, se voient en effet tous contraints de s’acheter un iPad.
Voici que la ville côtière de Blankenberge nous réserve une primeur. Les élèves d’une école secondaire, comme par hasard le collège, se voient en effet tous contraints de s’acheter un iPad.
“Nous devons vivre avec notre temps”, explique son directeur. “La classe a gardé le même aspect qu’au siècle dernier: l’on y trouve le tableau, la craie et les élèves assis en rangs d’oignon. Pourquoi ne pas y introduire l’ordinateurs, le tableau numérique et autre tablette?”, explique-t-il dans plusieurs journaux. Et il a raison, le brave homme. J’ose espérer que tous les professeurs recevront dans ce cas une formation spéciale. Pour autant que je le sache de mes fils de 15 et 17 ans, il y a encore pas mal de travail à faire de ce côté là. Mais il s’agit dans la foulée aussi de rendre le cours d’informatique nettement plus attrayant. ‘Ennuyeux’, est-il décrit à l’unisson, surtout quand il faut apprendre à créer de petits tableaux en Excel ou dans d’autres programmes aussi mornes.
Je me permets quand même d’exprimer des réserves vis-à-vis de ce choix inconditionnel d’iPad particulièrement onéreux. D’autres fournisseurs ont-ils été également consultés? Les parents pourront certes payer l’appareil en 3 ans, mais pour beaucoup de ménages, ce sera quand même une fameuse dépense. Je crains que par analogie avec la ‘justice de classe’, l’on en arrive à un ‘enseignement de classe’. Certaines familles devront changer leur enfant d’école en raison de problèmes pécuniaires. Attention, je considère l’iPad en soi comme un appareil à la fois excellent et convivial, mais j’espère que le directeur informera aussi les élèves qu’en Chine, des enfants du même âge travaillent jusqu’à 12 heures par jour dans des conditions déplorables pour produire ces mêmes iPad. Dans ce sens, l’école doit aussi assumer une responsabilité sociale.
