Luc Blyaert

On n’est jamais si bien servi…

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

En tant que fils de ‘syndicaliste’, j’ai forcément tendance à écouter davantage les syndicats, même si je ne suis pas toujours d’accord avec leurs positions, ce qui ne m’empêche pas de remettre en question certaines situations évidentes et d’envisager d’autres solutions.

En tant que fils de ‘syndicaliste’, j’ai forcément tendance à écouter davantage les syndicats, même si je ne suis pas toujours d’accord avec leurs positions, ce qui ne m’empêche pas de remettre en question certaines situations évidentes et d’envisager d’autres solutions.

L’exercice mené par les syndicats face au dossier de réduction des coûts de personnel à la Communauté flamande se révèle intéressante à ce titre. Le rapatriement en interne de l’informatique (insourcing) déboucherait sur une économie de près de 16 millions € par an. Sur un contrat de 7 ans, qui devrait représenter de l’ordre de 1 milliard € d’ici 2014, l’économie totale serait de 10%. L’organisation sectorielle Agoria s’est insurgée contre ce projet d’externalisation en prenant comme argument le fait que la productivité du secteur privé était supérieure à celle du public. Un point de vue contestable, d’autant que si mesurer c’est savoir, encore faut-il savoir ce que l’on mesure.

General Motors, qui avait en son temps externalisé son IT (à EDS, désormais HP, qui avec Belgacom, est le contractant principal du contrat d’outsourcing de la Région flamande), a récemment décidé de reprendre en main l’ensemble de son IT. Pour ce faire, elle a recruté 10.000 informaticiens, dont bon nombre d’anciens d’EDS d’ailleurs. GM entend maîtriser la majorité de ses projets IT et se réapproprier le savoir-faire, notamment pour stimuler davantage l’innovation. Un outsourcing sélectif, voire pour la Communauté flamande un insourcing sélectif, n’a rien de farfelu. Sachant que l’informatisation et l’innovation IT peuvent déboucher sur des économies substantielles, il importe de maîtriser les compétences et la connaissance. Il ne s’agit pas d’un tabou, mais d’une condition sine qua non.

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