Moovly déniche de l’argent frais et lorgne vers les Etats-Unis

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Moovly, l’appli en ligne conçue pour démocratiser la création des vidéos d’animation et de contenu multimédia, vient d’entériner une augmentation de capital de 400.000 euros. Le starter gantois souhaite cette année encore ouvrir une filiale aux Etats-Unis.

Moovly est une plate-forme online permettant aux entreprises et aux particuliers de créer facilement et sans connaissance préalable des animations et du contenu multimédia. Cet outil réagit à la demande toujours croissante de vidéos animées et au besoin de meilleures présentations audiovisuelles dans les entreprises et dans les institutions d’enseignement.

L’idée de l’application est née dans les bureaux d’Instruxion, l’agence de communication numérique de l’ancien serviteur de Cisco, Geert Coppens. Cette entreprise réalise des vidéos d’animation à la mesure de grandes sociétés telles Electrabel, SAP, Kinepolis et Atlas Copco.

Comme le prix de ce genre de vidéos peut prendre rapidement de grandes proportions (15.000 euros pour quelques minutes ne sont pas une exception), l’on enregistre une croissance du besoin de méthodes plus rapides et surtout plus économiques pour pouvoir créer des animations, les actualiser et les partager. L’équipe d’Instruxion a planché pendant longtemps sur une application puissante et conviviale et l’a mise sur le marché en tant que startup autonome.

Avec Moovly, il est possible de concocter à moindre coût et de manière flexible des vidéos d’entreprises, des didacticiels et des bannières (et de les partager via les médias sociaux). Les objets et musiques de la bibliothèque Moovly (ou des fragments vidéo, images et sons d’une archive propre) sont regroupés par glisser-déposer sur une ligne du temps, où ils/elles peuvent être traités à l’envi. L’interface a été maintenue aussi simple que possible pour donner également une chance aux utilisateurs inexpérimentés. Une connaissance graphique ou une expérience de la programmation ne sont pas nécessaires.

La version de base de Moovly est gratuite, mais moyennenant une mensualité de quelque 8 euros, vous pourrez la mettre à niveau vers une licence qui offre notamment l’accès à une bibliothèque graphique plus vaste, des résolutions supérieures et un contenu plus long.

Taco Bell

Depuis le lancement durant l’été de 2013, le nombre d’utilisateurs a crû à environ 275.000. “Et 1.500 nouveaux viennent s’y ajouter chaque mois”, suggère Brendon Grunewald, ce Sud-Africain naturalisé Belge, qui est aussi co-fondateur de la petite entreprise.

“Dix pour cent de nos utilisateurs sont actuellement des clients payants”, ajoute-t-il. “Ce sont surtout des grandes sociétés et des PME. En outre, 75 pour cent des non-abonnés ont déjà payé pour un petit extra, comme télécharger une animation sans filigrane par exemple. Notre chiffre d’affaires croît dès lors très vite.”

En chiffres absolus, c’est l’Amérique du Nord qui représente le marché le plus vaste et en croissance la plus rapide. “Nous souhaiterions dès lors ouvrir rapidement une filiale aux Etats-Unis”, poursuit Grunewald. “La ‘bay area’ est une possibilité, mais nous lorgnons aussi Los Angeles et New York. Nos principaux clients nous viennent actuellement des Etats-Unis. Il est donc essentiel que nous puissions les desservir de là-bas. Vous voulez des noms? Cisco, Taco Bell et Colgate par exemple, mais il y en a encore bien d’autres.”

Phase de série A

Entre-temps, Moovly a déjà recueilli en tout quelque 1,2 million d’euros auprès de sept business angels belges, dont Jan Vorstermans (Qunova), Ben Gheysen (NewsEngine PR et Volta Ventures) et Luc Vanbecelaere (Cisco). L’injection la plus récente de 400.000 euros vient d’être entérinée. Jonas Dhaenens notamment de Combell entre de ce fait dans le capital du starter.

“Jusqu’à présent, nous avons crû de manière quasi entièrement organique et nous n’avons guère investi dans le marketing”, prétend le CEO et co-fondateur Geert Coppens. “Mais pour pouvoir accélérer notre croissance sur quelques nouveaux marchés, nous devons engager du personnel supplémentaire et nous concentrer sur le marketing et la vente.”

“A cette fin, nous aurons du reste rapidement besoin d’argent supplémentaire. Nous prévoyons dès lors aussi une phase d’investissement de série A de 2,5 millions d’euros de plus d’ici fin mars ou pour le début du deuxième trimestre. Dans ce but, nous négocions pour l’instant avec des fonds belges, britanniques et américains. Il y a pas mal d’intérêt!”

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