Business & Decision entend séduire davantage la Flandre

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Business & Decision élargit son terrain d’action. Naguère encore, l’entreprise mettait surtout l’accent sur le secteur financier et les institutions publiques de la région bruxelloise. Mais au départ de ses nouveaux bureaux d’Anvers, l’entreprise vise de nouveaux secteurs, en Flandre également. Au cours des 3 prochaines années, 100 nouveaux collaborateurs seront recrutés à Anvers.

En 2013, Ada Sekirin remportait le titre d’ICT Woman of the Year de Data News. Pourtant, elle était encore plutôt inconnue dans le secteur. Business & Decision se qualifiait alors comme de secret le mieux gardé du secteur ICT belge. Mais le jury fut séduit par le remarquable parcours accompli jusqu’alors par Ada Sekirin. A 17 ans, celle-ci quittait la Russie avec sa famille pour s’installer en Belgique. Elle y étudie l’informatique à l’ULB avant de fonder en 1994 l’entreprise Flux Consultancy, spécialisée en décisionnel. Fin 2001, la française Business & Decision rachetait l’entreprise. Ada Sekirin restait alors à bord comme directrice des activités de Business & Decision pour le Benelux et l’Europe de l’Est. L’entreprise continue ensuite à se développer en Belgique jusqu’à devenir un leader du marché de la consultance en données : mining, analyse et reporting.

Traiter la donnée fait partie de notre ADN. Mais le marché évolue en permanence.

” Depuis 2 ans, nous menons une nouvelle stratégie, confie Ada Sekirin. Nous supportons les clients dans leur transformation numérique en prenant leurs données comme point de départ. ” Preuve d’une parfaite connaissance du marché de Business & Decision. ” Aujourd’hui, tout le monde ne parle que de transformation numérique, sourit Ada Sekirin, alors que nous avions perçu voici 2 ans déjà cette tendance de marché. ” Pour Business & Decision, il s’agissait en tout cas d’une évolution logique puisque l’entreprise est active depuis 25 ans déjà dans le décisionnel. ” Traiter la donnée fait partie de notre ADN. Mais le marché évolue en permanence. Le contexte se modifie. Autrefois, les données transactionnelles représentaient la base de notre activité. Mais aujourd’hui, le champ est beaucoup plus large. Songez par exemple aux données des interactions numériques et qui proviennent de la communication machine-to-machine. ”

Approche pragmatique

En outre, l’analyse de tous ces jeux de données riches se fait désormais en temps réel. ” L’action et la réaction sont très étroitement liées, poursuit Ada Sekirin. L’action qui suit une analyse se fait presque directement et est très concrète. L’analyse de données offre aujourd’hui le moyen pour une entreprise de gérer très précisément l’ensemble de ses opérations. ” C’est sur ces 2 pôles que mise désormais Business & Decision : l’analyse de données et les canaux numériques afin de guider l’activité sur base des résultats de cet exercice. ” C’est surtout le rôle de ce deuxième volet qui se révèle très important dans notre stratégie. Il s’agit de la transformation numérique que nous entendons supporter grâce à notre expertise des données. ” En parallèle, Business & Decision prend une orientation très métier. L’entreprise parle d’ailleurs de ROI au carré : retour sur investissement via le retour sur information.

Au fil des ans, Business & Decision est devenue en Belgique une société de 420 collaborateurs. ” Nous adoptons une approche pragmatique, explique encore Ada Sekirin. Nous traduisons la stratégie d’entreprise d’un client sous forme de business case pratique. ” Concrètement, Business & Decision propose une formule où elle met en place un labo de données qui permettra de construire en 20 jours ouvrables un cas concret, lequel situera la valeur ajoutée concrète d’un projet potentiel. En l’occurrence, Business & Decision propose non seulement une feuille de route autour des données, mais aussi un plan d’exécution concret. ” Nous ne sommes pas le type de consultants qui ne propose que de beaux transparents, sourit Ada Sekirin. Il s’agit de cas concrets, basés sur une connaissance approfondie des données et de l’utilisation des nouvelles technologies, le tout correctement positionné dans l’ensemble de la chaîne de valeur d’une entreprise. ”

Touche locale

Jusqu’ici, le terrain d’action belge de Business & Decision se limitait principalement à la région bruxelloise, une évolution historique. C’est en effet à Bruxelles que se trouvent toutes les grandes banques, compagnies d’assurances et organismes publics, lesquelles se sont lancées voici un peu moins de 20 ans dans le décisionnel. ” Du coup, nous nous sommes moins intéressés au fil des années à des secteurs comme la logistique, le transport, l’industrie ou les biens de consommation, explique encore Ada Sekirin, sachant que ceux-ci sont nettement moins représentés dans la capitale. ” Mais au départ du nouveau bureau d’Anvers, Business & Decision ambitionne de séduire ce type de clients, également en Flandre. ” Nous remarquons que ces entreprises demandent de leurs partenaires une certaine proximité de même qu’une touche locale. ” Par ailleurs, l’ouverture d’un bureau à Anvers représente un moyen de répondre au marché du travail. ” Il y a certains profils qui préfèrent ne pas faire la navette tous les jours pour Bruxelles. Eux aussi, nous désirons leur offrir une alternative. ” Clairement, Business & Decision ne manque pas d’ambitions. Pour assurer le développement du bureau anversois, l’entreprise a recruté Luc Mertens, qui a fait ses armes chez RealDolmen. D’ici 3 ans, Business & Decision entend disposer d’une équipe de quelque 100 collaborateurs. Entre-temps, l’entreprise compte déjà quelques belles références dans la métropole, et notamment la Havenbedrijf Antwerpen, Digipolis, SD Worx et AS Adventure. ” L’objectif est de continuer à développer ce portefeuille “, ajoute Ada Sekirin. Pour ce faire, l’entreprise a besoin de nouveaux profils : maîtres et bacheliers en informatique, mais aussi des compétences scientifiques (en sciences des données), des ingénieurs et des économistes.

Feeling de l’ICT

” Nous avons également déjà recruté des marketeurs et des maîtres en histoire. Ces personnes apportent souvent une autre vision des choses, ce qui peut être très intéressant. Aujourd’hui, tout diplômé en maîtrise entre en fait en ligne de compte. Le prérequis principal est d’avoir un feeling de l’ICT et du métier. ” L’an dernier, Business & Decision a attiré 44 diplômés pratiquement des bancs de l’école. ” Nous voulons intensifier la collaboration avec les universités et hautes écoles en Flandre également, conclut Ada Sekirin. C’est pourquoi nous prenons en septembre et octobre un groupe relativement important de diplômés en leur proposant d’abord une formation intensive. Et après 2 mois, ils se lancent dans leur premier projet. “

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