Le temps passe de plus en plus vite

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

Les lunettes de Google ne sont qu’une étape intermédiaire, mais où se trouve le bouton Off ?

Il y a 15 ans, dans une quelconque salle de réunion enfumée, le patron de Nokia s’était vu poser la question de savoir quelle pourrait être la taille du marché mondial des mobiles. Et le svelte Finlandais de répondre en tapotant sur sa montre Breitling ultracoûteuse: “L’on peut vendre autant de GSM qu’il y a de montres. Or nombreux sont ceux qui possèdent deux montres, l’une dans un tiroir et l’autre autour du poignet.”

Cette déclaration hardiment visionnaire m’est toujours restée en mémoire. Je ne porte moi-même plus de montre depuis mes 35 ans, ce qui remonte également à une quinzaine d’années, et j’observe que beaucoup de mes amis et collègues n’en portent plus non plus. Le GSM a remplacé la montre. Avant, l’on recevait une belle montre pour sa communion solennelle, et aujourd’hui, le choix se porte sur un smartphone.

Voilà qui explique en partie aussi pourquoi il y aura, début de l’an prochain, plus de GSM que d’êtres humains sur cette planète. Nous serons alors 6,8 milliards sur Terre et l’on estime à 7,1 milliards le nombre de mobiles qui seront alors en circulation. Qui n’a pas déjà un ou plusieurs appareil(s) inutilisé(s) dans son tiroir?

Tout est connecté mobile: des distributeurs de boissons, frigos, voitures, téléviseurs jusqu’aux valises, voire au papier peint (choisissez avec votre smartphone une couleur différente en fonction de votre état d’âme, comme je l’ai vu en 2010 chez Samsung à Seoul).

Il ne faudra plus attendre longtemps le Body Area Network auquel toutes les parties du corps humain seront connectées. Jo Cornu, l’ex-directeur d’Alcatel-Lucent, en possédait déjà un, il y a une dizaine d’années. Votre corps bourré de capteurs branché sans fil sur votre smartphone ou sur le système central de votre médecin de famille ou spécialiste. La génération 100 % connectée arrive à grands pas. Les lunettes de Google n’en sont qu’une étape intermédiaire.


Bientôt, tout le monde aura aussi une lentille bionique qui enregistrera tout et sera reliée à l’information Facebook de chaque passant. Et l’on se posera alors la question de savoir où se trouve le bouton d’arrêt. La technologie pourra-t-elle également répondre à la problématique du respect de la vie privée?


Celui qui trouvera la solution, aura de l’or entre les mains. Le temps passe de plus en plus vite…

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