Le paradoxe du Twitter social

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

Notre top 50 annuel des twitteurs high-tech les plus influents en Belgique est toujours un travail agréable. Je suppose que l’âge moyen du classement est de 35 à 40 ans environ. Ce n’est donc pas celui des jeunes passionnés des médias sociaux.

Notre top 50 annuel des twitteurs high-tech les plus influents en Belgique est toujours un travail agréable. Je suppose que l’âge moyen du classement est de 35 à 40 ans environ. Ce n’est donc pas celui des jeunes passionnés des médias sociaux. Pas mal de noms connus qui faisaient déjà la une à l’époque pré-Twitter, ont accueilli ce support à bras ouverts. Qu’il s’agisse de Bart Becks, Peter Hinssen, Philippe Rogge ou Bruno Segers. Ce n’est pas un hasard s’ils sont à présent aussi à la base de l’innovation, des nouveaux modes de travail et qu’ils passent donc pour de fortes têtes.

Seule une poignée de femmes figurent dans le top 50, ce qui peut surprendre dans la mesure où ce groupe est très actif sur les médias sociaux. Pourtant, Veerle Pieters, webdesigner, s’est constituée avec quasiment 200.000 suiveurs une multitude de fans. Sur ce plan, elle est inimitable (ou quasiment). Et de jeunes entrepreneurs comme Bart De Waele, Xavier Damman, Davy Kestens et Dries Buytaert savent pertinemment bien comment se servir de ce support pour offrir à leurs activités l’attractivité nécessaire.

Twitter n’est pas seulement un nouveau canal d’actualité, mais l’on y trouve aussi des offres d’emploi, des appels pour des conférences intéressantes, etc. Il devient également toujours plus une méthode de communication au sein des entreprises mêmes et, surtout, avec les clients potentiels. C’est pourquoi je trouve bizarre, voire ahurissant, qu’aucun CIO ou responsable IT ne figure dans ce top 50. Eux qui se chargent de la connectivité, des smartphones et des tablettes pour leurs collaborateurs, brillent par leur absence. D’une étude récente, il est apparu que seuls 10% des CIO utilisent Twitter. Le ‘CIO social’ doit encore être inventé. Il y a pourtant une exception en la personne de Sabine Everaet, CIO belge de Coca Cola Europe. Ella a réussi tout juste à intégrer notre top 50: “Si un CIO ne s’engage pas et ne tente pas de comprendre les médias sociaux externes, je ne vois pas comment il pourrait concevoir des solutions internes pour son entreprise”, a-t-elle expliqué à Forbes. Et elle a ainsi mis très précisément le doigt sur la plaie. Ce n’est pas un hasard si Sabine Everaet a été élue Data News CIO of the Year.

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