La nouvelle politique flamande: un verre ICT à moitié rempli sans garçon pour le remplir

Le nouveau gouvernement flamand va devoir faire grand cas d’une véritable politique ICT, s’il veut réussir son pari de stimuler fortement l’économie de la Flandre.

Le nouveau gouvernement flamand va devoir faire grand cas d’une véritable politique ICT, s’il veut réussir son pari de stimuler fortement l’économie de la Flandre. Le programme du gouvernement flamand va certes dans le bon sens, mais il y manque singulièrement un réel pilotage d’un ambitieux agenda numérique.

Il va de soi qu’une numérisation poussée des pouvoirs publics peut provoquer une simplification des structures et processus, ainsi qu’engendrer des services à la fois meilleurs et plus efficients.

Le nouveau gouvernement flamand l’a bien compris et l’a reprise dans son programme. Voilà qui est positif! Tout comme le sont l’encouragement et la valorisation des nouvelles technologies en guise de préparation à ce qu’on appelle la quatrième révolution industrielle.

Ou encore le regroupement des services de support de l’information et e-gouvernemental existants des autorités flamandes. Mais ce gouvernement prendra-t-il pour autant à bras le corps une stratégie orientée ICT?

Il manque clairement une approche globale et transversale. Aujourd’hui, l’ICT est encore trop souvent considérée comme un moyen de faire des économies, sujette ici et là à optimalisation. Mais les initiatives éparses méritent elles aussi d’être bien dirigées, si l’on veut récolter ce qu’on a semé.

Et en donnant un rôle réellement transversal à l’ICT, l’on peut également favoriser le progrès. Une approche innovante où l’on ose remettre en question les modes de travail actuels et où – en partant de zéro – l’on met au point une nouvelle façon de faire basée ICT, favoriserait l’entreprenariat et l’innovation et faciliterait la future croissance économique.

L’importance de la création d’emplois dans le secteur ICT doit figurer elle aussi davantage à l’ordre du jour. Le développement de nouvelles technologies peut engendrer des postes de travail supplémentaires.

Dans ce but, il s’agit d’une part de promotionner les métiers ICT auprès des jeunes, afin d’inciter les garçons comme les filles à récolter les fruits de la quatrième révolution industrielle. Et ce dès le plus jeune âge grâce au développement de compétences en informatique et à l’élargissement de la connaissance ICT dans l’enseignement primaire et secondaire.

D’autre part, les pouvoirs publics doivent encourager l’utilisation des nouvelles technologies, notamment en les utilisant eux-mêmes et en montrant ainsi l’exemple.

La sensibilisation est également un aspect important qui, au niveau de différents thèmes, reçoit trop peu d’attention. Ici encore, les autorités ont un rôle en vue à jouer. L’utilisation optimale de la nouvelle génération de réseaux de télécommunication exige une plus grande prise de conscience du retour possible pour les entreprises et les citoyens.

En stimulant les mesures de sécurité et les investissements ICT, l’utilisation des futures applications numériques pourra être favorisée.

La mobilité pourra aussi être facilitée, si l’on mène une politique positive en matière d’utilisation des applications mobiles. La télémédecine ne sera possible que si les pouvoirs publics incitent tous les acteurs à regarder dans la même direction.

L’impact de l’externalisation innovante peut s’avérer décisive, à condition que les entreprises en soient suffisamment informées.

En résumé, le nouveau programme gouvernemental flamand semble bon, mais la stratégie ICT y est trop vague. Il en résulte que les résultats atteints seront sous-optimaux par manque d’un pilotage clair.

Pour réaliser un ‘boost’ numérique en Flandre, il faut un agenda numérique clair, dont le gouvernement flamand doit prendre résolument la direction.

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