L’incubateur iMinds, numéro quatre au classement mondial

© iStart
Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Le programme d’incubation iStart d’iMinds est, selon l’analyste suédois UBI Global, le quatrième meilleur programme du genre au monde dans la catégorie ‘Top University Business Accelerators’. Si l’on considère uniquement l’Europe, iMinds ne doit s’incliner que devant son pendant irlandais NDRC.

UBI Global est une a.s.b.l. suédoise qui cartographie et accompagne les programmes d’incubation et qui teste annuellement les performances de plus de 400 incubateurs de 70 pays sur base de 58 paramètres. Le programme d’incubation iStart d’iMinds s’en tire particulièrement bien dans ce classement.

Alors qu’il occupait l’année dernière encore une 25ème place dans la catégorie Top University Business Accelerators, iStart se classe cette fois au quatrième rang mondial après Entrepreneurial Laval (Canada), NDRC (Irlande) et Mass Challenge (Boston, Etats-Unis).

Au niveau européen, iMinds n’est précédé que par l’irlandais NDRC, selon UBI Global. La question qui se pose dès lors, est de savoir ce qui rend iStart si spécial. “Manifestement, iStart est un des incubateurs qui réussit le mieux à harmoniser les jeunes entreprises à l’expertise de recherche locale”, explique Sven De Cleyn, incubation manager chez iMinds.

“Nous essayons de connaître les besoins de nos starters et de les relier à la connaissance présente dans nos institutions d’enseignement. L’on pourrait penser que chaque incubateur lié à une université le fait, mais tel ne semble néanmoins pas être entièrement le cas. En général, c’est l’inverse qui se passe, et la connaissance des institutions est ‘pushée’ vers les émanations (spin-offs).”

Un deuxième point fort d’iStart, c’est le fait que l’incubateur réussit particulièrement bien à orienter les jeunes entreprises vers la suite de leur financement. “Les startups d’iMinds ont depuis 2010 récolté plus de 24 millions d’euros en financement externe, malgré leur jeune âge et le fait que le capital risque reste une denrée rare en Belgique”, ajoute Danny Goderis, CEO d’iMinds.

“Pour ce qui concerne la suite du financement, nous nous classons parmi les trois meilleurs pour cent au monde. Chaque euro que nous investissons dans nos starters, représente actuellement en moyenne 3,6 euros de financement externe. C’est là un résultat dont nous ne pouvons que nous réjouir.”

Procédure de sélection

Le programme d’incubation iStart d’iMinds existe depuis quatre ans et depuis tout ce temps, un peu moins de 100 entreprises belges ont été soutenues. “Provisoirement, 80 pour cent de ces jeunes entreprises ‘survivent'”, insiste De Cleyn. “Je sais parfaitement que c’est un très haut pourcentage qui aura tendance à diminuer dans le futur, mais c’est quand même la preuve que nous appliquons une bonne procédure de sélection. L’ambition doit être de 50 pour cent de ‘survivants’. Tout ce qui vient en sus, c’est du bonus.”

iStart est un programme d’incubation business, ce qui signifie que les jeunes entreprises doivent quand même pouvoir présenter un minimal viable product (MVP) ou un proof of concept qui tient la route pour être prises en considération. “Si elles ont uniquement une idée, elles ont donc tout intérêt à se tourner vers des pré-incubateurs tels les Microsoft Innovation Centers ou les départements Startit@KBC”, estime De Cleyn.

Les jeunes entreprises qui sont retenues, peuvent notamment compter sur un capital d’amorçage de 50.000 euros, sur un coach dédié, sur un parcours d’ateliers bien hulé et sur un hébergement d’une douzaine de mois. En échange de tout cela, iMinds demande 6 pour cent d”equity’.

Actuellement, le portefeuille d’iMinds comprend plus de 100 entreprises, dont la moitié a moins de deux ans d’âge. Parmi les noms les plus connus, citons Posios (aujourd’hui Lightspeed), neoScores, Ugentec et DataCamp.

Globalement, plus de 300 postes de travail ont déjà été créés, et les petites entreprises enregistrent conjointement plus de 16 millions d’euros de chiffre d’affaires. “Ce sont évidemment encore des montants limités, mais les choses sont à présent en train de s’enchaîner”, conclut l’incubation manager.

“Nous observons que durant le premier semestre de 2015, le chiffre d’affaires total de nos starters a été de 60 pour cent supérieur à ce qu’il était il y a un an, et au niveau des postes de travail, la hausse a dépassé les 50 pour cent. Ces chiffres nous font appréhender au mieux l’avenir.”

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