L’appli festival Beatswitch récolte 750.000 euros et accueille Tomorrowland comme client

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Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Beatswitch, une startup anversoise qui édite un logiciel de planning pour les festivals, recueille 600.000 euros auprès de Volta Ventures et obtient en outre un subside IWT de 150.000 euros. La petite entreprise vient aussi tout juste d’accueillir Tomorrowland comme client.

Organiser un festival n’est pas une sinécure. Il faut veiller à ce que les artistes viennent sur place, il faut réserver des chambres d’hôtel et des taxis, diriger une équipe de bénévoles, s’occuper des stands de nourriture et des toilettes, et tenir compte des caprices des garçons et des filles sur le podium. Un chaos organisé donc, qui était suivi jusqu’il y a peu encore souvent au moyen de tableurs Excel ou, pire encore, sur papier.

Voilà qui a fait surgir l’idée de Beatswitch chez les Anversois Gertjan De Wilde et Thomas Van Orshaegen, qui ont organisé pas mal de festivals et d’autres fêtes durant leurs études. Il s’agit là d’un programme informatique intelligent permettant aux organisateurs de festivals et aux agences de réservation de planifier leurs activités et de collaborer de manière plus fluide.

Comment cela fonctionne-t-il? Lors de la connexion, l’utilisateur voit apparaître un tableau de bord (dashboard). Ce panneau diffère d’une personne à l’autre: le podium manager ne voit ainsi que l’info dont il a besoin, et cette information diffère des données destinées au collaborateur en charge du transport.

Le tableau de bord compte quelques sous-niveaux dissimulant d’autres renseignements encore. L’on y trouve d’abord un aperçu des réservations, mais l’on peut aller encore plus en profondeur et visionner les détails par réservation. “Le logiciel contient aussi des outils de gestion de projets et de contacts”, ajoute Thomas Van Orshaegen.

Excel

“Excel est notre principal concurrent, mais il existe également quelques autres petites entreprises qui créent du software de planning pour le circuit des festivals. Ce qui rend BeatSwitch unique, c’est que notre outil est dynamique, ce qui signifie que l’on peut effectuer des ajustements en temps réel dans le planning – par exemple si un artiste va arriver en retard, parce qu’il est pris dans un embouteillage – et que cette adaptation est directement visible par tout le monde et ce, tant sur PC, ordinateur portable que sur téléphone mobile. Les autres agrègent surtout les données, alors que l’aspect dynamique manque.”

Les deux entrepreneurs ont débuté en octobre 2013 dans le giron de l’accélérateur anversois Idealabs. Quelques mois plus tard, la première version du produit était déjà utilisée lors du festival Doomsday organisé par Van Orshaegen.

En avril 2014, un mois avant le lancement officiel de BeatSwitch, Strike4, le véhicule d’investissement des entrepreneurs en série Toon Vanparys et Frank Verbist, injecta 250.000 euros dans le starter, afin d’amener la petite entreprise à un niveau supérieur. Depuis lors, tout évolue fortement. Si fortement même que Beatswitch a entre-temps déjà réussi à convaincre avec son application des organisateurs de festivals dans le monde entier.

Volta Ventures

Cela n’a pas échappé non plus à Volta Ventures, le nouveau fonds de capital-risque belge qui entend capitaliser à un stade précoce des entreprises internet et de software prometteuses et qui en est à son deuxième investissement avec Beatswitch (le premier ciblait Sentiance, voir ailleurs sur notre site). Volta Ventures injecte à présent encore 600.000 euros dans Beatswitch, et l’IWT (l’agence flamande pour l’Innovatie door Wetenschap en Technologie) y ajoute un subside de 150.000 euros.

“Si nous ambitionnons d’ouvrir aussi un bureau en dehors de la Belgique? Oui, mais ce sera plutôt à Amsterdam qu’aux Etats-Unis car l’on y trouve rassemblés tous les grands organisateurs de festivals.”

Tomorrowland

Par ailleurs, Beatswitch a encore une autre nouvelle importante à annoncer. C’est ainsi que la petite entreprise a réussi à s’attirer le dance festival le plus connu au monde Tomorrowland et ce, pour une durée de 3 ans. Le logiciel des Anversois sera utilisé partout au monde, là où l’organisateur ID&T Belgium organise des festivals Tomorrowland. Vous avez dit un gros poisson!

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