Fini les achats d’applis

Il y a grosso modo vingt ans, j’écrivais une opinion dans Data News sous le titre “Fini les achats de logiciels”. Le raisonnement que j’y présentais, s’applique à présent aussi aux applis. A l’époque, la base du raisonnement était la puissance en hausse rapide des PC et ordinateurs portables et la taille en augmentation tout aussi rapide des nouveaux logiciels. Avec les smartphones, c’est à un phénomène similaire auquel on assiste.

Il y a grosso modo vingt ans, j’écrivais une opinion dans Data News sous le titre “Fini les achats de logiciels”. Le raisonnement que j’y présentais, s’applique à présent aussi aux applis. A l’époque, la base du raisonnement était la puissance en hausse rapide des PC et ordinateurs portables et la taille en augmentation tout aussi rapide des nouveaux logiciels. Avec les smartphones, c’est à un phénomène similaire auquel on assiste.

Quiconque souhaite acheter le tout nouveau modèle à chaque lancement d’un iPhone et d’un iPad, ne le remarque guère. Tout qui possède un smartphone vieux de deux ans, est peut-être considéré dans ce bas-monde comme un cas à part, sans être pour autant (j’espère que vous serez indulgent à mon égard!) complètement dépassé.

Je me suis récemment souvenu de l’article que j’avais écrit à l’époque, parce que mon HTC Desire m’indiquait que l’espace d’installation pour de nouvelles applis commençait se faire rare. Pour pouvoir installer une version payante d’OfficeSuite, il n’y avait plus que 6,5 Mo de libres.

Bon et dire que j’avais déjà déplacé un maximum d’applis du téléphone vers la carte SD (un maximum possible car il y en a qui ne le permettent pas, allez savoir pourquoi!). Mais j’en étais là et j’ai dû me résoudre à supprimer certaines choses.

A l’époque de ma précédente opinion, l’évolution de la puissance des PC était plutôt agitée. Les programmeurs commencèrent alors à chipoter avec le code, et le software exigeait continuellement plus de puissance de calcul. Professionnellement, l’on pouvait à peine travailler sur un PC de plus de deux ans d’âge. La vitesse de la loi de Moore fut pendant plusieurs années plus lente que celle de l’évolution proprement dite. Il y eut ensuite une stabilisation et à présent, conserver un PC pendant quatre à six ans en bonne forme ne pose pas de problème, surtout au niveau de la mémoire disque et de la puissance de calcul, voire à celui de l’ajout de nouveaux logiciels. L’on remarque son âge plutôt à sa lenteur croissante au démarrage.

Il en va de même pour les smartphones et les tablettes. Le marché est encore très nouveau et donc aussi très agité. L’on distingue un peu les acteurs importants qui subsisteront, mais mis à part iOS, il n’y a aucun autre système d’exploitation sur lequel j’oserais parier qu’il tienne le coup deux années en stabilité, en nombre de versions et en puissance de processeur requise.

La nouvelle vague de logiciels – les applis donc – est encore plus agitée. Il est question d’innombrables applications qui ne sont cependant pas, et de loin, toujours rentables, ni en mémoire ni en durée de batterie. Place de nouveau au chipotage. Pleinement.

Il pouvait paraître à l’époque exagérément cynique de ne plus pouvoir acheter de nouveau software, une fois le PC acquis. Aujourd’hui, le titre de cette opinion est tout aussi abusivement cynique. Mais il est possible qu’il faille attendre encore quelques années avant que le calme et la stabilité reviennent sur le marché des appareils mobiles et des applis.

Toon Lowette

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