Des étudiants créent Eightant, une plate-forme pour les propriétaires de kots

© Eightant

Une affichette dans l’ascenseur. Un post dans un groupe Facebook. Tout cela, c’était trop fragmenté, selon quatre étudiants. Avec Eightant, ils ont donc développé une plate-forme destinée à rendre la communication et la gestion des plaintes nettement plus transparentes et ce, tant pour l’étudiant que pour le propriétaire de kots.

“Soyons clairs: la communication telle qu’elle se passe dans un foyer d’étudiants, est incroyablement dispersée”, déclare Siard van den Bosch. “Elle pourrait être mieux rationalisée, et c’est précisément ce que nous avons voulu faire. A nous quatre, nous avons mis au point une plate-forme destinée à aider les propriétaires à maintenir la transparence. Dans ce but, nous avons été au préalable demandé des conseils aux utilisateurs potentiels – les propriétaires de kots et les étudiants – pour connaître leurs plaintes et leurs soucis sur le plan de la communication, et ce qu’ils attendaient d’une solution.”

Le résultat a été baptisé Eightant et promet de devenir un véritable cockpit pour le propriétaire. “Tant les étudiants que les bailleurs disposent d’un compte leur permettant de se connecter”, explique Siard.

“Ce faisant, les plaintes peuvent être aisément transmises, et la communication en général s’en trouve améliorée. Du fait que le notifiant doit lui-même indiquer de quelle catégorie fait partie son message – nuisance sonore, réparation,… -, le propriétaire a directement un aperçu de ce qui se passe. De son côté de la plate-forme, il reçoit tout correctement sous la forme d’un tableau de bord, ce qui lui permet de faire passer facilement des messages d’une pile sur l’autre. Et d’un simple clic, il peut prévenir tous ses étudiants d’éventuels travaux dans son bâtiment.”

Eightant n’est pas encore prête à être lancée sur le marché, mais dès à présent, les étudiants rêvent d’introduire de nouvelles fonctions au MVP à présent en test. “Pour commencer, nous désirons pouvoir intégrer aussi les éventuels concierges dans le système. Et des possibilités statiques doivent aussi être exploitées. C’est ainsi qu’un proprio pourrait avoir une meilleur vision encore de ce qui se passe dans son bâtiment et nouer peut-être des liens qui, autrement, lui échapperaient.”

“Nous voulons du reste encore davantage l’aider à incorporer un planificateur en vue de répondre aux exigences légales. Les gens que nous avons consultés, se plaignaient en effet amèrement des nombreux contrôles et checkups qu’ils doivent effectuer régulièrement. En prévoyant un agenda qui les préviendrait en temps voulu que les extincteurs par exemple doivent être remplacés pour être en ordre avec la loi, nous désirons rencontrer cette attente.”

Eightant va-t-elle aussi permettre de gagner de l’argent? “Tel est évidemment le but”, répond van den Bosch. “Mais nous n’en sommes pas encore là. Nous ciblons évidemment les propriétaires, mais quant à savoir s’il sera question d’un forfait par kot ou d’un pack, il nous faut encore y réfléchir de manière approfondie. Nous sommes en tout cas bien conscients que notre solution ne doit pas être trop onéreuse pour les grands propriétaires de kots car ce sont ces personnes notamment que nous voulons accueillir comme clients.”

Van den Bosch ne craint en tout cas pas la concurrence. “Aux Etats-Unis, il existe certes un certain nombre d’entreprises qui tentent de proposer des solutions à ce genre de problème, mais à vrai dire, je les trouve très compliquées au niveau de l’utilisation. En écoutant bien ce que les étudiants et les propriétaires attendent, nous voulons créer quelque chose qui soit facile et convivial pour eux. Et évidemment, nous avons aussi l’avantage que rien n’existe encore en Europe: l’on y voit certes des propriétaires de kots qui utilisent un outil de gestion de leurs chambres ou lancent un groupe Facebook pour communiquer, mais quelque chose qui couvre autant que Eightant, cela n’existe clairement pas.”

L’année dernière, Eightant a été reprise dans le programme Telenet Kickstart, par lequel des étudiants ont reçu à disposition un montant de départ de 25.000 euros. “Nous y avons-nous-mêmes contribué en prenant à notre compte le développement par exemple, mais cela n’a pas suffi. Pour accélérer le processus, afin que des investisseurs potentiels – avec qui nous négocions à présent – ne doivent pas attendre trop longtemps un résultat, nous allons désormais travailler avec des collaborateurs indépendants. Car nous voudrions pouvoir lancer la plate-forme d’ici le mois de juin.”

Eightant

Siège social: Anvers

Nombre d’associés: quatre

A la recherche de capital supplémentaire: oui, négociations en cours avec divers investisseurs privés sur un montant non précisé.

Site web:www.eightant.be

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