D’abord moderniser la Justice, puis la régionaliser?

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

Cela fait deux ans que je suis en procès avec mon plafonneur. J’ai été naïf et lui ai versé un acompte trop élevé – le cas typique du syndrome des premières transformations quoi! -, et le bonhomme ne s’est plus montré. Deux ans que cela dure!

Cela fait deux ans que je suis en procès avec mon plafonneur. J’ai été naïf et lui ai versé un acompte trop élevé – le cas typique du syndrome des premières transformations quoi! -, et le bonhomme ne s’est plus montré. Deux ans que cela dure!

Deux ans pour un procès, dont la fin n’est provisoirement pas encore en vue. La lenteur de la Justice, rendue par tous ces fonctionnaires grassement payés avec l’argent des contribuables, est révoltante. Quatre années pour l’affaire du parachute saboté. Quasiment dix ans pour Lernout & Hauspie. Ce n’est pas une Justice à deux vitesses, mais à une seule vitesse et très lente avec çà. Il m’arrive même parfois de penser que c’est la marche arrière qui est enclenchée…

Une régionalisation pourrait-elle changer les choses? Non, je ne me fais aucune illusion à ce propos. Et une numérisation poussée alors? J’ose l’espérer. Mais affirmer, comme le fait le ministre Stefaan De Clercq, que la Justice doit être d’abord modernisée, avant d’être régionalisée? Cela fera bientôt quasiment dix ans que le programme Phenix a été lancé. En 2007, l’oiseau fut définitivement abattu et a fait place au tombeau Cheops. Des dizaines de millions EUR y ont été injectés, mais a-t-on pour autant atteint un résultat plus rapide, meilleur et plus efficient? Une régionalisation peut-elle aider à sortir de cette situation? Possible.

Plutôt un certain nombre de projets IT plus petits, limités et gérables qu’une méga-plate-forme tout-en-un. Mais la Justice doit le vouloir aussi évidemment. Et la magistrature doit oser mettre de côté ses propres intérêts protectionnistes. La Justice ne dispose pas non plus des 1,3 milliard EUR dont BNP Paribas Fortis débourse pour son intégration complète. En guise de comparaison, Phenix a englouti finalement 28 millions EUR ‘seulement’. Qu’en reste-t-il aujourd’hui?

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