Cela va mal

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

Toute personne qui fait du footing, sait parfaitement qu’elle doit parfois s’arrêter.

Toute personne qui fait du footing, sait parfaitement qu’elle doit parfois s’arrêter. A un moment donné en effet, l’on n’en peut plus, et il vaut mieux souffler quelques instants. Même les coureurs de fond le savent parfaitement bien. Par analogie, il y a une fin aussi aux affaires courantes, surtout lorsque les compétences sont particulièrement limitées. Et tôt ou tard, tout tourne mal.

Heureusement, Fedict avait en son temps, en 2006, prévu une marge de sécurité pour le réseau FedMan qui relie les institutions publiques fédérales. Les affaires courantes ne permettent pas de lancer une nouvelle demande d’offre de 8 à 9 millions EUR. FedMan, qui fournit aussi les services internet à 100.000 fonctionnaires, a donc été prolongé d’un an. Cette année, la limite de la capacité du haut débit risque d’être plusieurs fois dépassée.

Mais il y a plus: de nombreuses nominations au sommet restent en suspens à cause des affaires courantes. C’est ainsi qu’il n’y a pas de nouvel ICT-manager pour le service public fédéral Politique scientifique, ni pour le SPF Santé, ni pour le SPF Emploi. Ces nominations dépendant en effet encore et toujours en grande ligne des ministres. Voilà qui explique aussi pourquoi Didier Reynders souhaite instaurer un gouvernement d’urgence aux pouvoirs élargis. Mais aussi pourquoi les autres partis qui ont progressé aux élections, ne sont pas d’accord.

La fermeté inoxydable, c’est une chose, mais lorsque la rouille s’y installe progressivement, les choses se mettent non seulement à boiter, mais aussi petit à petit à s’enliser. L’on ne peut pas continuer à soutenir qu’il vaut mieux un bon accord qu’un accord rapide. Quand on souffre de crampes, l’on ne peut pas non plus continuer à courir…

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