Zuckerberg présente ses excuses pour l’abus de données chez Facebook

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Pieterjan Van Leemputten

Le CEO de Facebook, Mark Zuckerberg, a présenté ses excuses dans plusieurs journaux du dimanche britanniques pour le scandale Cambridge Analytica. Tout comme précédemment, il promet que cela n’arrivera plus.

L’annonce assez sobre parue dans les journaux était constituée d’une courte lettre rédigée par Zuckerberg, dans laquelle il reconnaît que son entreprise en a trop peu fait et qu’elle va prendre des mesures pour veiller à l’avenir à ce que des applis de ce genre ne puissent plus accéder à autant d’infos personnelles. “Je promets des améliorations”, a conclu le fondateur et directeur de Facebook.

Soyons clairs: ces excuses sont surtout un coup de marketing. Facebook aurait pu tout aussi bien les présenter via sa propre plate-forme. Une grande partie des utilisateurs du réseau social ne lit en outre aucun journal papier. En même temps, ce genre d’excuses fait entre-temps partie d’un modèle bien huilé appliqué par cette entreprise, qui dévoile des données en veux-tu, en voilà, censure le nu et des peintures, supprime trop tardivement des messages de haine et du contenu pédopornographique, collabore avec la NSA, trace les personnes qui ne sont pas membres de Facebook et transfère trop de données à des applis de quiz, qui en abusent finalement pour en faire de la propagande électorale.

IBM et Apple mécontentes

Entre-temps, le directeur et la directrice d’Apple et d’IBM annoncent qu’il faut instaurer un contrôle plus approfondi des données personnelles. Que voilà un généreux appel, mais dans le cas d’IBM, cela a un peu un double sens.

“Un grand changement s’avère nécessaire”, déclare Tim Cook au China Development Forum de Beijing à propos du scandale de confidentialité provoqué par Facebook et Cambridge Analytica. Et de faire observer qu’il n’est en général pas féru de réglementation, mais qu’elle est plus que nécessaire dans cette situation qui dépasse les bornes.

La CEO d’IBM, Virginia Rometty, prétend lors du même événement que les utilisateurs doivent mieux pouvoir contrôler leurs données. “Si on est sur le point de recourir à ce genre de technologie, il faut le dire aux gens, afin qu’ils ne soient pas surpris.”

Il est du reste étonnant qu’on tienne de tels propos chez IBM, quand on sait que cette entreprise applique la culture du ‘aucun commentaire’ vis-à-vis du monde extérieur. De plus, IBM n’est pas non plus la sainteté même. C’est ainsi qu’il n’y a même pas un an, un service de transport suédois avait remis en question la vie privée de millions de Suédois et révélé des renseignements sensibles sur l’infrastructure du pays suite à une collaboration avec IBM. Il en était résulté que des collaborateurs de cette dernière avaient pu à l’étranger accéder aux données de Suédois.

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