Zuckerberg a refusé pour la troisième fois l’invitation lancée par le Parlement britannique

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Sebastien Marien Stagiair Data News 

Mark Zuckerberg s’était dit prêt à répondre aux questions des parlementaires britanniques, mais le CEO de Facebook vient pourtant de décliner pour la troisième fois l’invitation que lui adressé le Parlement.

Le mois dernier, le CEO de Facebook, Mark Zuckerberg, avait répondu aux questions posées par les sénateurs américains après le scandale de confidentialité provoqué par Cambridge Analytica. Entre-temps, d’autres politiciens et organes publics tentent de lui faire passer une audition, dont la fraction belge Ecolo-Groen, mais provisoirement sans succès.

Invitation formelle

Aussitôt après le scandale susmentionné, le comité parlementaire britannique a invité Zuckerberg à venir en Grande-Bretagne. Le fondateur de Facebook a rejeté personnellement la proposition, mais s’est fait remplacer par le CTO de Facebook, Mike Schroepfer. Le parlementaire Damian Collins a cependant fait savoir après l’audition que les réponses de Schroepfer n’étaient pas suffisantes, qu’il avait encore quelques nouvelles questions à poser et qu’il réitérait son invitation.

Collins a également menacé d’appeler formellement Zuckerberg au Parlement. Cela signifie que la toute prochaine fois que le CEO foulera le sol britannique, il devra immédiatement apparaître devant le Parlement.

Nouvelles questions

Mais le directeur de Facebook ne s’est manifestement pas laissé intimider par ces menaces, car il a de nouveau refusé l’invitation. Dans une lettre adressée au Parlement, Facebook a affirmé que l’entreprise avait déjà fourni des explications au monde entier, au Sénat américain, ainsi qu’au Parlement britannique par l’intermédiaire d’un représentant de Zuckerberg.

“Nous avons été déçus qu’après avoir fourni une grande quantité d’informations et avoir été présent au Parlement, nos réponses aient été considérées comme insuffisantes”, écrit Rebecca Stimson, responsable de la stratégie publique de la branche britannique de Facebook.

Dans la lettre, Stimson a également répondu aux 39 nouvelles questions du Parlement. Les parlementaires voulaient notamment savoir de quelle manière Facebook conserve les données des gens qui ne sont pas membres de la plate-forme ou encore combien de sites web utilisent le bouton ‘j’aime’.

Explications contradictoires

Collins a une fois encore estimé insatisfaisantes les réponses fournies par Facebook: “Il est décevant qu’une entreprise comme Facebook, qui dispose de tant de moyens, ne puisse répondre avec tous les détails et la transparence nécessaires.”

Collins a aussi indiqué que Zuckerberg et Schroepfer avaient fourni des explications contradictoires. Et d’ajouter que le Parlement fera parvenir de nouvelles questions à l’entreprise. Enfin, il a invité Mark Zuckerberg une troisième fois, en l’occurrence pour un entretien vidéo lors d’une séance parlementaire.

Troisième refus

“Mark Zuckerberg n’a provisoirement pas l’intention de se rendre en Grande-Bretagne ni au Parlement britannique. Mais nous comprenons parfaitement l’importance des faits et nous voulons en tous points collaborer pour fournir des informations plus pertinentes là où c’est nécessaire”, a écrit Simpson dans une réaction à la troisième invitation des Britanniques.

Collins a aussi réagi au troisième refus de Zuckerberg: “Si Zuckerberg comprend vraiment ‘l’importance’ des faits, comme il l’indique dans ses explications, j’attends qu’il vienne répondre devant le Parlement aux questions liées aux problèmes qui tiennent en haleine non seulement les parlementaires, mais aussi les plus de dix millions d’utilisateurs de Facebook que compte notre pays.”

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