Vote automatisé : la der des der?

Hasard du calendrier et sans pouvoir préjuger des élections anticipées du 13 juin, l’Union des Villes et Communes de Wallonie réagit sur son site à une circulaire du SPF Intérieur demandant aux communes “de faire connaître leur intention quant à la poursuite ou non d’un vote automatisé”.

Hasard du calendrier et sans pouvoir préjuger des élections anticipées du 13 juin, l’Union des Villes et Communes de Wallonie réagit sur son site à une circulaire du SPF Intérieur demandant aux communes “de faire connaître leur intention quant à la poursuite ou non d’un vote automatisé”.

Pour l’UVCW, les communes sont mises devant un fait accompli : le parc informatique utilisé pour le vote automatisé est vétuste -il date de 1994 ; et le fédéral a annoncé son intention de développer un nouveau système reposant sur le principe du ticketing. Le questionnement concerne dès lors le coût de celui-ci. “On parle de 10 à 12 euros par électeur alors que le système actuel coûte 3,5 euros et le vote papier 1,5 euro.” Et l’Union de suggérer une étude détaillée des coûts du nouveau système et de demander que les dépenses liées à l’acquisition du nouveau matériel soit “intégralement prise en charge par le budget fédéral, comme ce fut le cas en 1994 pour l’acquisition du matériel dont les communes disposent aujourd’hui.”

L’Union fait également remarquer que le système actuel présente de grandes lacunes en ce qui concerne le contrôle démocratique du processus électoral. Il sera néanmoins, encore une fois, mis à contribution. Edouard Vercruysse, responsable du service e-communes : “Les communes ont dû, dans un délai extrêmement bref, vérifier le matériel pour les prochaines élections anticipées. C’est un travail considérable. Pour une ville comme Liège, il faut compter quelque 750 machines.”

Un test qui, comme le cabinet de la Ministre de l’intérieur Annemie Turtelboom l’a confirmé, s’est bien passé. “Nous n’avons eu pas eu de retours négatifs de la part des communes. Mais on reste perplexe quant à la suite d’une expérience de vote automatisé qui perdure depuis plus de 15 ans. Et l’on espère que ce sera la der de der pour un matériel qui doit absolument être renouvelé.” Ou que, austérité oblige, on ne retourne purement et simplement au bon vieux bulletin papier…

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