Volkswagen va injecter plus d’argent dans les voitures électriques

© AFP/William West

Le groupe Volkswagen va investir en tout 34 milliards d’euros dans la mise au point de véhicules électriques et autonomes, soit nettement plus que ce qu’il avait indiqué il y a deux mois. Il ne souhaite cependant pas encore renoncé aux voitures diesel et essence.

D’ici 2022, le groupe Volkswagen, Audi, Skoda, Porsche et Lamborghini entend dépenser 34 milliards d’euros dans la numérisation et le développement de voitures électriques et autonomes. C’est là 14 milliards de plus qu’annoncé précédemment lors de la présentation de ce que le groupe appelle son Roadmap E.

Cela ne signifie pour autant pas que le groupe misera directement tout sur l’électrique. Il insiste en effet sur le fait que les projets actuels ne seront pas mis de côté parce qu’ils vont contribuer à faire renter de l’argent dans un proche avenir.

L’objectif est de devenir le numéro 1 en voitures électriques d’ici 2025, puis d’avoir une variante électrique de tous les modèles à l’horizon 2030. Mais le groupe prévoit aussi un budget pour le développement de voitures hybrides. De plus, il caresse l’ambition de dépenser 50 milliards d’euros dans le secteur des batteries pour voitures électriques.

Les plans de Volkswagen sont ambitieux. “Nous voulons repenser la voiture au moyen d’investissements ciblés dans la numérisation, l’autonomie, la mobilité électrique et de nouveaux services mobiles en dégageant les fonds nécessaires de nos propres moyens financiers”, déclare le CEO Matthias Müller. Cela revient à dire que Volkswagen va effectuer ces investissements avec ses propres deniers.

Même si des investissements sont prévus dans la numérisation et les voitures autonomes, Volkswagen reste dans le vague quant à ses ambitions en la matière. Des projets existent certes, mais l’entreprise entend d’abord relever le défi d’atteindre les objectifs plus stricts en matière d’émissions de CO2, un défi qui se pose du reste à tous les constructeurs de voitures.

De la réduction des émissions fictive à celle bien réelle

Ce dernier point est en effet un grand défi à relever pour Volkswagen qui a, ces dernières années, sciemment choisi de tromper les consommateurs en faisant en sorte que ses voitures émettent par voie logicielle moins de CO2, lorsqu’elles évoluaient sur des rouleaux au moment du test de leurs émissions. Le constructeur allemand doit donc redorer son blason sur le plan du respect de l’environnement, mais il peut peut-être apporter une compensation grâce à ses capacités supplémentaires en matière de développement software.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire