Utiliser Facebook et Twitter à 13 ans, cela doit être possible, selon le Parlement flamand

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Le Parlement flamand ne veut rien savoir à propos de la hausse à 16 ans de l’âge limite pour l’utilisation des médias sociaux. Or cette limite figure dans une ordonnance européenne déjà approuvée. Cette ordonnance prévoit cependant aussi que les pays membres puissent fixer l’âge limite à 13 ans.

Dans une résolution, le Parlement flamand plaide pour le recours à cette dernière possibilité. Une proposition des partis majoritaires N-VA, Open Vld et CD&V à ce sujet a été approuvée ce jeudi à l’unanimité au sein de la commission.

En avril, le Parlement européen approuvait une nouvelle ordonnance en matière de respect de la vie privée. Parmi ces nouvelles règles, l’on trouvait aussi une disposition, selon laquelle l’autorisation des parents s’avère nécessaire dans le cas du traitement des données personnelles de jeunes âgés de moins de seize ans. Pour les médias sociaux tels Twitter, Facebook et Instagram, cela signifierait qu’ils ne pourraient plus proposer leurs services à des jeunes, aussi longtemps que leurs parents n’ont pas donné leur autorisation.

‘Absurde’

Cela fit aussitôt l’objet de critiques, y compris de la part des parlementaires. “Absurde”, estime Lionel Bajart (Open Vld). “Le respect de la vie privée est un droit fondamental essentiel, mais au lieu de rendre les gens plus forts en misant sur leur appréhension des médias, l’on opte ici pour la critique mesquine. Il convient encore d’ajouter que cette interdiction est malaisément contraignable, ce qui pose la question de savoir si le respect de la vie privée des jeunes sera ainsi mieux protégé.”

Conjointement avec ses collègues Miranda Van Eetvelde (N-VA) et Tinne Rombouts (CD&V), Bajart a déposé une résolution dans laquelle il plaide pour un recul de l’âge limite à 13 ans. Cette possibilité est du reste prévue également dans la réglementation européenne. “C’est précisément parce que la limite d’âge fixée à 16 ans ne constitue pas une solution définitive quant à offrir une protection suffisante aux enfants et aux jeunes, que nous plaidons pour son abaissement. Ce genre de mesure réduira du reste les possibilités de participation des jeunes ados”, explique Miranda Van Eetvelde.

Appréhension des médias

Du coup, les parlementaires insistent aussi sur un renforcement de la politique d’appréhension des médias. Tinne Rombouts: “Nous devons veiller à ce que les utilisateurs, surtout les jeunes, puissent utiliser les nouveaux médias (sociaux) de manière à la fois consciente et critique. Les avantages des médias sociaux vont cependant de pair avec certains risques, comme le cyber-harcèlement. La prise de conscience de ces risques par les jeunes et leurs parents est une condition essentielle à une utilisation saine des médias sociaux.”

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