‘Une gouvernance quelque peu compliquée chez RealDolmen’

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Bruno Segers, l’ex-CEO de RealDolmen, évoque pour la première fois sur son blog les raisons de son départ de l’entreprise de services IT cotée en Bourse.

Bruno Segers, l’ex-CEO de RealDolmen, évoque pour la première fois sur son blog les raisons de son départ de l’entreprise de services IT cotée en Bourse.

Ici et là, certains éléments expliquant le départ inattendu de Bruno Segers se sont déjà ébruités. C’est ainsi que l’entreprise promettait initialement de jouer un rôle en vue dans la consolidation du secteur, mais elle ne procéda à aucun rachat. Son concurrent Cegeka, qui possède du reste une petite participation dans RealDolmen, a sur ce plan été nettement plus active, ce qui a frustré Segers, selon les rumeurs. Sur son blog, Segers y revient brièvement: “Qu’est-ce qui a cloché chez RealDolmen? Rien, mis à part une gouvernance quelque peu compliquée, ce qui s’est traduit par un manque de décisions. Et en tant que CEO, j’en suis le responsable, personne d’autre.”

Il reste vague sur son avenir: “Entreprendre”, écrit-il. “Je peux seulement dire ce que je ne vais PAS faire.” A savoir: ne plus diriger de filiale d’une multinationale (comme en son temps chez Microsoft), ne plus jamais faire partie d’une masse salariale, ne plus diriger une entreprise cotée en Bourse et ne plus diriger une entreprise, où les syndicats sont trop intensément présents. A propos de la Bourse, voici ce qu’il pense: “La Bourse peut être un moteur pour la croissance, mais pas (encore) pour une croissance durable. Nombre de chefs d’entreprise prennent une période sabbatique durant leur crise de la quarantaine. J’inviterais la Bourse – et toutes les banques – à faire de même. Messieurs les financiers, fermez votre boutique pendant quelques mois et laissez-nous enfin élaborer des plan durables. Car vous ne créez aujourd’hui aucune valeur ajoutée. Pire encore, nous devons aujourd’hui aider à combler le trou que vous avez creusé.”

Et à propos des syndicats, il tient ce langage: “Les syndicats empêchent les changements nécessaires, parce qu’ils vivent dans le passé et n’ont encore et toujours pas compris qu’un nouveau modèle doit être créé avec le soutien tant des employeurs que des travailleurs. Vous les syndicats, rétablissez d’abord l’équilibre entre les générations et entre le mode de pensée d’hier et d’aujourd’hui dans vos propres organisations, avant de faire de la concertation sociale. Vous avez complètement perdu le contact avec la jeune génération.”

Et d’ajouter encore pour couper court à toute autre rumeur: “Je ne vais pas non plus me lancer dans la politique…”

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