Une entrée en bourse: pour quoi faire?

La récente entrée en bourse de Google relance chez beaucoup l’espoir d’une véritable reprise du secteur ICT, car le nombre de ces introductions en bourse (et ce qu’elles rapportent) est censé refléter la confiance des analystes dans un marché pourtant mis à rude épreuve.

Pour Google même, c’est un couronnement, car pour nombre d’observateurs, une entreprise n’atteint la plénitude que quand elle est “en bourse”. Le tableau vous semble trop idyllique? Effectivement, la société qui entre en bourse a du jour au lendemain une pression énorme pour fournir des bons résultats trimestriels. La première victime en est souvent la vision à long terme, et indirectement le client! Celui-ci a choisi un produit qu’il considère comme stratégique pour apprendre ensuite que le développement ou la vente est stoppée car le produit en question est trop cher ou pas assez rentable, du moins pour atteindre les objectifs trimestriels. Il est intéressant de remarquer que pas mal d’entreprises ‘high-tech’ sont toujours aux mains d’actionnaires privés. Des sociétés qui ont souvent un itinéraire enviable, notamment grâce à une véritable vision à long terme et des clients fidèles. Nous pensons à des sociétés comme InterSystems, Attachmate, SAS, Information Builders, etc. Dans ces sociétés, le fondateur continue souvent de jouer un rôle majeur, garantissant une croissance continue plutôt qu’une expansion tout feu tout flamme pour empocher un maximum d’argent en un minimum de temps. Evidemment, aucun des deux systèmes n’est parfait, et une société à capitaux privés doit également faire de l’argent. Mais un client n’a-t-il pas intérêt à aller frapper à la porte d’une société qui considère ses produits et ses clients comme plus importants que les chiffres et les avis des analystes?

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