Une clinique gantoise va contrôler les fonctions vitales au moyen de capteurs sans fil

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Le personnel soignant de la clinique gantoise AZ Maria Middelares va suivre les paramètres médicaux des patients avec des ‘wearables’. Cette clinique est ainsi la première en Europe à automatiser la technologie sans fil.

Quelque 1.000 patients seront équipés d’un capteur qui contrôlera des paramètres vitaux tels la respiration, la fréquence cardiaque, la température et la détection de chutes. Le personnel soignant pourra ainsi intervenir rapidement si l’Early Warning Score (EWS), calculé sur base de ces paramètres, signale un danger.

Grâce à cette technologie, le personnel soignant pourra, selon les estimations du producteur, économiser quelque 40 pour cent de temps. L’objectif n’est pourtant pas que les soins passent entièrement par le numérique à l’avenir. “Nous n’allons pas appliquer toutes sortes de capteurs sur tout un chacun et diriger la clinique sur des écrans d’ordinateur. Mais certaines interventions pourront effectivement être accélérées”, déclare Kurt Roesbeke.

‘Perte de revenus’

Pour ce projet-pilote, l’AZ Maria Middelares collabore avec le géant technologique Philips. Chaque détecteur revient à 35 euros. Pour la clinique, il s’agira là assez paradoxalement d’une perte de revenus, parce que de meilleurs soins engendreront une diminution d’autres interventions et de complications. “Il est dommage que pour ce projet innovant – qui mise simultanément sur la sécurité du patient, sur la qualité des soins et sur une meilleure expérience pour le malade -, aucun soutien public n’est prévu”, indique le directeur médical Ronny Goethals.

La direction de la clinique croit que le financement lié à la qualité des soins pourra à l’avenir justifier l’octroi de subsides, mais évoque surtout l’amélioration des soins pour le patient. Le projet-pilote se poursuivra jusqu’en avril 2019.

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