Une “buse” en informatique

Mon fils ainé avait une buse, un échec aux examens. Et en informatique encore. Une buse qu’il avait cherchée, pour faire marcher son paternel, typique de l’ado de 16 ans. Quoi, en informatique?

Mon fils ainé avait une buse, un échec aux examens. Et en informatique encore. Une buse qu’il avait cherchée, pour faire marcher son paternel, typique de l’ado de 16 ans. Quoi, en informatique?

Certes, il devait connaître Access sur le bout de doigts à l’examen. Comme s’il j’avais également dû le faire, et quoi encore? Et comme si nous n’avions pas Microsoft Access sur le PC à la maison. Mais pas envie de passer ses heures de récréation à maîtriser cet outil. Encore faut-il se demander quel est l’intérêt d’Access, au sortir de l’université à 22 ans. Car nous serons alors en 2016. Et Access aura peut-être disparu. Plus que probablement même. Six ans, une éternité dans le biotope de l’informatique. Et celui qui est capable de prévoir 6 ans en avance a de l’or entre les mains. Finalement, je ne peux que lui donner raison. Rien contre Microsoft, mais pourquoi les jeunes doivent-ils apprendre Word, Excel et, ah oui, Access. N’y a-t-il rien de plus passionnant à enseigner à un ado de 15 ou 16 ans? Pour finalement s’étonner que rares sont ceux qui veulent étudier l’informatique.

Et nous ne parlons pas ici des filles. “Autrefois, un tiers des étudiants en informatique étaient des filles, contre 6,5% seulement aujourd’hui”, écrivait récemment Data News. En dépit des initiatives positives et incontestablement courageuses, les filles décrochent massivement. Pas sexy, trop nerdy. Etonnant car en Inde, près de 60% des étudiants en IT sont des filles. Qui estiment donc bel et bien qu’un emploi dans le secteur informatique sera gage de réussite. Qu’il y a davantage d’opportunités à saisir dans ce domaine. Pourquoi ne parvenons-nous pas à faire passer un tel message? L’un des moyens d’y parvenir est peut-être notre initiative “ICT Woman of the Year”. Ingrid De Latte tentera-t-elle de convaincre sa fille de faire des études d’informatique? “Elle a choisi une formation où elle se sent bien. C’est l’essentiel. C’est ce sentiment que nous devons stimuler. Ce sentiment de “travail de qualité en ICT”, pas rébarbatif ou démodé, mais passionnant.”

D’ailleurs, l’école de mon aîné a changé son fusil d’épaule. Il n’y a plus d’examens d’informatique. Uniquement des tests réguliers. Reste à voir s’il s’agit d’une solution meilleure. Attendons le prochain bulletin.

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