Une baisse des prix ne réduirait pas l’utilisation illégale de logiciels Microsoft

Même si une version légale de Microsoft Office ne coûtait que 20 euros, rares seraient ceux qui prendraient la peine de remplacer leur version illicite. Telle est la conclusion étonnante d’une étude interne réalisée par Microsoft, sur laquelle nos confrères hollandais de Computable ont mis la main.

Selon un porte-parole de Microsoft Pays-Bas [cité par nos collègues de Computable], il est singulier de constater qu’une diminution de prix n’entraînerait pas davantage d’achats légaux: “Notre enquête interne démontre le peu d’importance du prix de Windows.” Voilà qui met à mal un argument souvent entendu: nombreux sont ceux qui pensent en effet qu’il y aurait davantage d’utilisateurs légaux d’Office si la suite logicielle n’était pas si coûteuse.Microsoft Belgique explique ne pas avoir mené une telle enquête dans notre pays et ne s’est donc pas prononcée sur l’impact éventuel du facteur prix sur le piratage. La filiale belge ajoute toutefois que les enquêtes régulières de la BSA pour le Benelux indiquent que les comportements de piratage en Belgique et aux Pays-Bas sont relativement similaires. Ce qui tend à indiquer que les observations hollandaises sont transposables chez nous.A en croire le porte-parole de Microsoft Belux, une partie du piratage par les consommateurs est due à un manque d’informations (l’utilisateur ne sait pas qu’il utilise une version de Windows piratée et n’en mesure pas les risques) et à un problème de perception. “Les gens voient les boîtes de logiciel Windows à 300 euros mais ne savent pas que la version OEM ne coûte que 80 euros ou qu’un upgrade vers Office 2007 revient à 150 euros pour trois PC,” fait remarquer Aurélie Couvreur. Concernant le premier point (le manque d’informations), Microsoft affirme que son programme “Windows Genuine Advantage”, qui détecte une version illégale et invite l’utilisateur à se mettre en règle, commence à porter ses fruits. En quelques mois, le pourcentage de versions illégales chez les consommateurs serait passée de 28 à 24 pour cent.Entre-temps, Microsoft expérimente dans différents pays des modèles ‘pay-as-you-go’ basés sur une mensualité. C’est ainsi qu’on peut actuellement louer le système d’exploitation pour quelque 15 euros par mois en Afrique du Sud, au Mexique et en Roumanie. Dans notre pays, Microsoft préfère miser sur l’arrivée progressive des versions Live de ses logiciels, ‘louables’ en mode ASP, même si l’entreprise reconnaît que la cible de ce nouveau modèle de commercialisation sont plutôt les PME que les particuliers.

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