Un ministre de la cyber-sécurité dans le prochain gouvernement?

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Lors d’un débat consacré à la cybercriminalité à Bruxelles, différents partis ont plaidé pour qu’il y ait dans le prochain gouvernement un ministre spécifiquement compétent pour la cyber-sécurité.

La cyber-attaque lancée contre le SPF Affaires Etrangères a incité à aborder la question de manière plus prépondérante dans la politique étrangère belge.

La cyber-attaque visant la diplomatie belge a dicté le ton lors du débat réunissant Agoria et les groupes d’experts LSEC et B-CCENTRE. C’est ainsi que le parlementaire du CD&V, Roel Deseyn, a fait la déclaration suivante: “Nous sommes très gentils avec les administrations étrangères qui viennent fureter chez nous”, alors que d’autres orateurs ont aussi reconnu que nos autorités avaient ces dernières années accorder trop peu d’attention à la cyber-sécurité.

Il n’empêche que “l’attaque russe” ne peut pas nous jeter en tout hâte dans les bras d’alliés, qu’il s’agisse des Etats-Unis ou du Royaume-Uni, a prévenu le sénateur Ecolo, Benoît Hellings, “car eux aussi ont leurs propres intérêts”. Hellings a plaidé pour ne collecter et regrouper que les données vraiment essentielles, en tant que mesure de précaution et de sécurité supplémentaire.

Selon l’exemple de Neelie Kroes

Pour sa collègue de l’Open Vld, Patricia Ceysens, il ne faut cependant manquer aucune opportunité économique. Il est important certes de miser sur la cyber-sécurité, mais les gens doivent pouvoir continuer d’utiliser internet, selon elle. Pour poursuivre la promotion de l’agenda numérique, elle espère qu’il y aura dans le prochain gouvernement quelqu’un qui suivra l’exemple de la commissaire européenne Neelie Kroes.

Combiner les compétences et les moyens, voilà où se trouve le salut pour Deseyn (CD&V). Contrairement au morcellement actuel, il souhaite dans la prochaine législature un ministre en charge de la cyber-sécurité.

Bruno Tuybens (sp.a) n’est cependant pas d’accord. Et d’argumenter que cette fonction viderait de leur sens les responsabilités des ministres des Affaires Extérieures et de la Défense en la matière.

Georges Dallemagne (CdH) et sa collègue MR Marie-Christine Marghem ont ajouté pour terminer que la question devrait de préférence être soumise à une seule et même commission au sein du Parlement. (Belga/TE)

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